Nord-Kivu : Manifestation de Lucha pour dénoncer la spoliation du Mont Goma

Le rond-point Signers sculpté à l'image du volcan Nyiragongo/Ph Ley Uwera ACTUALITE.CD

Les militants du mouvement citoyen Lutte pour le changement (Lucha) ont effectué un sit in, ce vendredi 8 novembre, devant les bureaux des titres immobiliers et fonciers pour dénoncer la spoliation de l’emblématique Mont Goma.

En effet, cette colline symbolique est rongée dans sa globalité circulaire par des privés, voire par l’Etat qui y ont érigé des bureaux et résidences depuis plusieurs années.

Les activistes de Lucha sont allés au service des titres immobiliers du Nord-Kivu pour chercher la vérité sur l’octroi des parcelles au pied de l’historique Mont Goma, qui a déjà perdu toute sa valeur.

« Nous demandons à la justice de sanctionner les autorités politico-administratives qui ont conclu, au nom de l'Etat, les contrats et qui ont dressé les certificats parcellaires », affirment les militants dans le mémorandum déposé aux titres fonciers.

« En tant que service attitré, nous avons décerné les titres immobiliers, seulement que nous déplorons le déplacement des limites de certaines personnes jusqu'à creuser même le Mont Goma. Nous allons faire l'identification et les récalcitrants vont répondre devant la justice et la loi va s'appliquer », a apaisé Didier Birate Rugendo, chef de bureau de la police foncière qui a accueilli les activistes.

A l’occasion d’une rencontre cette semaine avec les cadres de bases de Goma, le gouverneur du Nord-Kivu, Carly Nzanzu Kasivita, a pris la décision de démolir toutes les maisons construites anarchiquement au pied du Mont Goma. A la suite de cette mesure, une commission ad hoc a été instituée. Elle est présidée par ministre provincial des Affaires foncières, Rodriguez Muhindo, qui a procédé, mercredi, au scellage des maisons et bureaux de l’Etat (divisions provinciales de l’Urbanisme et de l’Habitat) anarchiquement construits au détriment du Mont Goma. Cette phase devrait précéder celle de la démolition annoncée par l’autorité provinciale.

Yvonne Kapinga, à Goma