En route pour le gouvernorat de la province, une dizaine de jeunes militants du mouvement citoyen Lutte pour le changement (LUCHA) font face à la police. Ils manifestent contre les arrêtés du gouverneur nommant, entre autres, de nouveaux maires à Kananga.
" Nous avions informé les autorités de notre marche de ce lundi pour protester contre les arrêtés signés par le gouverneur Kabuya nommant de nouveaux maires, leurs adjoints, les administrateurs des territoires et les chefs des secteurs alors qu'il n'en a pas qualité. Nous avons fait face à une répression digne de l'époque de Kabila. C'est inadmissible et ce n'est pas ça le changement que prône Monsieur Tshisekedi. Ce nouveau régime risque d'être pire que ceux qui l'ont précédé. Nous ne reculerons pas face à une nouvelle dictature que le président Tshisekedi et ses amis veulent instaurer dans ce pays ", explique à ACTUALITE. CD, un militant de la Lucha, toute la figure rouge de sang.
Un activiste des droits de l'homme, trouvé sur le lieu, a révélé que la police a chargé les jeunes militants de la Lucha sans ménagement.
" Tout a commencé par des tirs des lacrymogènes, suivis des coups de matraque. J'ai vu de mes propres yeux des jeunes tombés par terre et être piétinés par des policiers qui leur administraient des coups de crosse ", témoigne cet activiste qui regrette ce à quoi il a assisté.
La semaine dernière, le gouverneur du Kasaï Central a pris une série d'arrêtés portant mise en place, à titre provisoire, de tous les animateurs de la petite territoriale, allant des maires des villes aux chefs des secteurs en passant par les administrateurs des territoires dans la province du Kasaï Central.
La Lucha et la coordination provinciale du FCC (ndlr, Front Commun pour le Congo) ont condamné le gouverneur et lui ont exigé le retrait de ses arrêtés qui violent, selon eux, la constitution de la République.
Sosthène Kambidi