Bemba à propos de la position de Fayulu sur la vérité des urnes : « Je comprends son attitude »

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L’opposant Jean-Pierre Bemba Gombo est rentré à Kinshasa, ce dimanche 23 juin. C’est la première fois qu’il revient dans son pays depuis août 2018. Il a été accueilli par des milliers de Kinois et a tenu un meeting à la place Sainte-Thérèse, dans la commune de Ndjili. Ce mardi, il était l'invité de RFI. Il s’est notamment confié sur le positionnement de Martin Fayulu.

« Je comprends son attitude. Ce qui s’est passé est inacceptable. Tout ce que nous demandions, c’est la publication des PV conformément à la loi électorale », a-t-il déclaré.

Visiblement, il est passé à l’étape suivante…les intérêts du peuple.

« Aujourd’hui, la vérité des urnes aurait permis à la population de savoir ce qui s’est passé le jour du vote. Aujourd’hui également, Lamuka est devenu une plateforme politique et nous continuerons à mener des actions pour pouvoir défendre les intérêts de la population », a-t-il ajouté.

Et pour lui, cela n’est pas un signe de division.

« Dans Lamuka, nous sommes unis. Il y a des positions qui peuvent diverger, mais nous sommes unis sur un même objectif », a-t-il précisé.

Contexte

57 ans, Jean-Pierre Bemba Gombo est arrivé à Kinshasa, ce dimanche 23 juin. Il a été accueilli à l’aéroport international de Ndjili par les cadres de son parti, le MLC, dont Eve Bazaiba et Jacques Djoli. Certains leaders de la coalition Lamuka, dont il fait également partie, étaient présents tels que Martin Fayulu et Adolphe Muzito.

L’ancien sénateur était déjà rentré, en août 2018, pour la première fois au pays après son incarcération à la Cour Pénale Internationale (CPI) à La Haye, aux Pays-Bas. Il s’était également rendu à Gemena pour s’incliner devant la tombe de son père. Pendant son court séjour, il avait déposé sa candidature pour la présidentielle de décembre de la même année. Scrutin auquel il ne s’était pas finalement présenté parce que, le 24 août, son dossier avait été déclaré non recevable par la CENI (ndlr, Commission Electorale Nationale Indépendante) suite à sa condamnation par la CPI pour subornation de témoins.