L’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) a statué, dimanche 9 juin, sur le débat qui a eu lieu, vendredi dernier, à l’Assemblée nationale en rapport avec les ordonnances de Félix Tshisekedi nommant les nouveaux mandataires à la SNCC et à la Gécamines. Ces ordonnances sont irrégulières, d’après certains députés.
Le parti présidentiel accuse la présidente de l’Assemblée nationale, Jeanine Mabunda, d’avoir permis aux députés de débattre en violation de la constitution et du règlement intérieur de l'Assemblée nationale, sur les décisions du président de la République. L’UDPS pointe également l’ancien régime qui, selon elle, cherche à anéantir « l’élan du changement au pays ».
« La motion soulevée par l’honorable Mbondole est une véritable œuvre diabolique conçue par la machine politique de l’ancien régime qui rêve et multiple des stratégies visant à anéantir l’élan du changement intervenu au pays et porté par l’UDPS/Tshisekedi et son autorité morale, à savoir son Excellence Félix Tshisekedi, pour le bien-être du peuple congolais. A travers des propos désobligeants tenus à l’endroit du chef de l’Etat, la motion de ce député national du FCC, traitée, semblait n’avoir eu pour but que de manipuler l'opinion publique contre le président de la République. Ce qui justifie l’attitude de l’honorable Jeanine Mabunda, président du bureau de l’Assemblée nationale, membre du FCC, qui a laissé le député tenir des propos outrageants à l’endroit du président de la République sans pouvoir le rappeler à l’ordre ou interrompre le débat », dit l’UDPS dans une déclaration lue par Daniel Kalenga, secrétaire national chargé de la communication.
Le député Jean Nawej n’avait pas hésité d’affirmer que le président de la République avait signé ces ordonnances dans l’inconscience.
«Par ces attitudes et ces propos, la présidente de l’Assemblée nationale, l’honorable Jeanine Mabunda, juriste de formation, élue députée nationale en 2011 et ministre honoraire censée avoir l’expérience avertie en politique, a fait preuve de complicité en permettant pour des raisons des intérêts partisans, d’ouvrir le débat sur une matière qui n’est nullement de la compétence de l’Assemblée nationale jusqu’à aller permettre que le ministre en charge du Portefeuille puisse surseoir à l’exécution des actes qu’elle a déjà qualifié d’irréguliers», ajoute la déclaration.
Révoltés après la plénière du vendredi, les députés du CACH, plateforme de Tshisekedi, avaient dénoncé l’outrage au chef de l’Etat de la part des députés du FCC.