L’opposant Etienne Tshisekedi a été inhumé, ce samedi 1er juin 2019, dans une concession familiale, dans la commune de la Nsele, à l’est de la ville de Kinshasa. Ceci après deux jours des hommages populaires qui lui ont été rendus au stade des Martyrs.
Accompagné du président de la République Félix Tshisekedi et de son homologue du Congo Brazzaville, Denis Sassou Nguesso, le corps d’Etienne Tshisekedi est arrivé sur le lieu d’inhumation une heure et 24 minutes après son départ du stade des Martyrs, espace où le recueillement avait eu lieu. Six chefs d’Etat et les représentants de différents gouvernements ont pris part aux obsèques de l’opposant historique congolais.
Etienne Tshisekedi a été admis à titre posthume dans l’ordre national « héros nationaux Kabila-Lumumba » au grade de Grand cordon, au cours d'une cérémonie solennelle au stade des Martyrs. Son inhumation intervient deux ans et quatre mois après son décès en Belgique, des suites d’une embolie pulmonaire.
Contexte
Étienne Tshisekedi wa Mulumba, né à Luluabourg (devenu Kananga), le 14 décembre 1932, est mort le 1er février 2017 à Bruxelles.
Docteur en droit à l'Université Lovanium de Léopoldville (aujourd'hui Kinshasa) en 1961, membre du collège des Commissaires généraux mis en place par Joseph-Désiré Mobutu à la suite d’un coup d’Etat, ancien ministre de l'Intérieur et ancien Premier ministre, Etienne Tshisekedi a traversé l’histoire politique de la RDC, de l’indépendance à Joseph Kabila.
Président de l'Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), il s’est opposé successivement à Joseph-Désiré Mobutu, à Laurent-Désiré Kabila et à Joseph Kabila. Il a participé à la présidentielle de 2011 à l’issue de laquelle Joseph Kabila a été vainqueur. Autoproclamé président légitime, il avait alors prêté serment chez lui, à Limete.
Son fils, Félix-Antoine Tshilombo Tshisekedi, lui succède d’abord à la tête du parti avant de remporter la présidentielle de 2018, selon les résultats proclamés par la CENI et validés par la Cour Constitutionnelle.