Le député André Lite a déclaré au cours de la plénière de vendredi dernier à l’Assemblée nationale que la suspension du général Vital Umiya Awashango, chef des renseignements de la police nationale congolaise (PNC), et d’un colonel ne suffisait guère pour réprimer l’arrestation musclée de Lambert Mende pour son implication présumée dans le trafic de diamant creusé au Sankuru.
M. Lite requiert, en plus de cette sanction de la hiérarchie policière, la démission de Basile Olongo, vice-Premier ministre ad intérim en charge de l’Intérieur et de la Sécurité, qu’il soupçonne être le « vrai commanditaire » de l’arrestation de l’ancien ministre de la Communication et des Médias.
« Les sanctions et poursuites en catastrophe contre les seuls général Awashango et colonel Mupepe de la PNC pour ce que nous déplorons ne sauraient nous satisfaire. Les donneurs d’ordre ainsi que tous les autres acteurs de cette forfaiture contre un membre de l’Assemblée Nationale, qu’ils soient au gouvernement, dans les FARDC ou l’ANR, doivent en répondre devant leur juge naturel. C’est pour cette raison que je sollicite à titre conservatoire la démission de ses fonctions au sein du gouvernement du ministre a.i. de l’Intérieur Basile Olongo afin, d’une part, d’éviter qu’il instrumentalise cette position pour gêner ou orienter l’enquête en cours et, d’autre part, de lui permettre d’assurer sa propre défense », a plaidé le député André Lite.
Lambert Mende a porté plainte dès le lendemain de sa brutale interpellation. Après les tests opérés le mercredi 22 mai par le Centre d’Expertise, d’Evaluation et de Certification des Substances minérales précieuses et semi-précieuses (CEEC), la pierre au cœur de l’interpellation brutale du président de CCU (Convention des Congolais Unis) a été déclarée « fausse » et a été rendue à ses propriétaires.
Mais, le ministre Olongo avait soutenu, le 25 mai, que le vrai diamant se trouve encore entre les mains de Lambert Mende. Il s’était dit déterminé à le récupérer afin de « rétablir l’Etat congolais dans ses droits ».
Sandra Yowa