RDC : 6 000 USD exigés par des ravisseurs d’un étudiant kidnappé à Goma

Le rond-point Signers sculpté à l'image du volcan Nyiragongo/Ph Ley Uwera ACTUALITE.CD

Plusieurs dizaines d'étudiants de l'Université pour la paix (UNIP) ont manifesté leur colère ce mercredi 10 avril matin dans l'enceinte de la mairie de Goma. Ils exigent aux autorités de retrouver un de leurs camarades kidnappé dimanche dernier par des inconnus.

Les étudiants indiquent que les ravisseurs ont appelé la famille de l’infortuné et demandent 6 000 USD pour sa libération.

« Pour le moment, on appelle la famille à travers un numéro Airtel et on demande 6 000 USD. On ne sait pas si la famille sera à mesure de trouver cet argent », explique Orlin Lufimbo, étudiant également à l’UNIP.

« Junior Mwanango Xavier est porte-parole adjoint des étudiants de notre université. Nous avons besoin de notre camarade. Nous sommes fatigués de l'insécurité dans le milieu estudiantin. Nous voulons que Junior soit libéré sans condition. Le maire est l'autorité compétente pour assurer la sécurité. Nous voulons qu'il fasse quelque chose pour que nous trouvions notre camarade. Et ce n'est pas tout. Il faut qu'il améliore aussi la sécurité dans toute la ville », a dit Nabintu Nathalie, étudiante en troisième année de graduat.

Le maire adjoint de Goma Juvénal Ndabereye affirme que des maisons de téléphonie mobile sont interpellées en vue de permettre aux services spécialisés à démanteler les réseaux des kidnappeurs.

« Il y a des solutions qui sont en train d'être cherchées. On a demandé à Airtel de pouvoir suivre la situation à travers le numéro qui appelle. Mais cependant, nous disons que les étudiants doivent se calmer du fait que déjà les services sont à pied d'œuvre pour qu'ils puissent chercher les solutions durables à cette question et surtout que l'étudiant soit retrouvé.  Les maisons de téléphonie mobile sont interpellées. Il y a des propositions qui leur sont faites   pour que on puisse arriver à détecter tous ces malfrats qui se permettent de communiquer à travers les numéros de leurs services », a-t-il dit.

Au moins 87 personnes présumées auteurs de l'insécurité dans la ville de Goma ont été interpellées le week-end dernier dans plusieurs bistrots et maisons de tolérance sur ordre du maire de la ville.

Plus de trente personnes ont été tuées les deux derniers mois à Goma et environ dans différentes incursions armées.

Jonathan Kombi