Députation nationale à Yumbi : 12 candidats se disputent l’unique siège

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La Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) confirme la tenue des élections législatives nationales et provinciales à Yumbi (Maï-Ndombe), le dimanche 31 mars 2019. Toute la logistique est déployée et la dernière équipe de supervision a quitté Kinshasa mercredi. La toute dernière formation se tient jusqu’à vendredi. 22 sites de vote seront apprêtés pour 66.223 électeurs attendus au départ. 

Au total, 12 candidats se disputent l’unique siège :

  1. NYELE MALABE POLYDOR/AAA
  2. MODWA NGAMBALE ANDRE/ AAB            
  3. MAYO MBAMBI JUSTIN/ ACO                     
  4. MOBANDA MAYOKE JEAN-MERCKOS/ ADRP                   
  5. BAMANY MOBELY SEVERIN/ AFDC-A       
  6. MPETI BOKWATE JACQUES/ ALLIANCE   
  7. EKWAYOLO BOLUNGWA BOSCKY/ AR                  
  8. MONDJALIS POTO THOMAS/ FUPA
  9. BOKANGIA MBINDA JEAN STANISLAS/ MLC                    
  10. MBO OLENGE TOLERANCE/ MS                 
  11. MBANGA MANZIMI SEBASTIEN RANDOLPH/ PPRD                    
  12. DUEME LOMEKA DEBOTH/ UNC

Par ailleurs, ils sont 14 à concourir pour le seul siège de l'Assemblée provinciale.

Taux de participation, l’autre défi

Entre janvier et mars 2019, des retours timides ont été observés à Yumbi en raison de l’amélioration de la situation sécuritaire, de la présence accrue des acteurs internationaux et du gouvernement, et du début des interventions humanitaires. Selon l’ONU, suite aux exercices de ciblage effectués par les acteurs humanitaires, le nombre de déplacés a été revu à 9 618 (1 603 ménages) et 5 418 personnes retournées (903 ménages). Ce chiffre s’ajoute aux 11 143 réfugiés qui demeurent encore en République du Congo. Pour le vice-ministre de l’Intérieur, il faut tout simplement reporter ces élections.

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Contexte

Le conflit qui a éclaté en décembre 2018 entre les communautés Nunu et Tende a pour cause profonde la mésentente autour du droit foncier coutumier et de l’accès aux ressources naturelles entre les deux communautés. Il s’agit des tensions récurrentes qui remontent à plusieurs décennies. En 1963, ces désaccords ont débouché sur des affrontements qualifiés de « guerre Moyen-Congo contre Lac MaïNdombe ». En 2006, de nouveaux affrontements ont éclaté entre les deux communautés. Le conflit, qui est à la base de la crise actuelle, a éclaté le 16 décembre à la suite d'un différend au sujet des funérailles d'un chef Nunu à Yumbi, une région habitée majoritairement par le groupe ethnique Nunu mais qui compte également le groupe ethnique Tende. Les échauffourées qui ont opposé les deux communautés entre les 16 et 18 décembre 2018 auraient entraîné la mort d’au moins 890 personnes, majoritairement de la communauté Nunu et fait 82 blessés, selon le Bureau Conjoint des Nations Unies aux droits de l’homme (BCNUDH).