RDC: 8 mouvements citoyens désapprouvent l’affectation du général Akili Mundos au Sud-Kivu

<b>En RDC, 8 mouvements citoyens, dont Lucha, Filimbi, Il est temps, dénoncent ce qu’ils qualifient de « complot » contre la province du Sud-Kivu après la nomination du général Muhindo Akili Mundos par le chef d’Etat comme commandant de la 32ème région militaire. </b>

Ces mouvements citoyens ont signé le 24 juillet dernier, un communiqué conjoint dans lequel ils expriment la crainte d’une éventuelle détérioration de la situation sécuritaire au Sud-Kivu à l’instar d’autres régions où l’officier a exercé les mêmes fonctions.

<i>"Nous constatons avec amertumes un nouveau complot contre la province de Sud-Kivu au regard de nouvelles nominations au sein de FARDC. Il s’agit de la nomination du général Muhindo Akili Mundos au poste du commandant de la région du Sud-Kivu, ce dernier ayant exercé, de triste mémoire, les mêmes fonctions au Kasaï et à Beni où des massacres à répétition, de crimes de génocide et assassinats ciblés des civils s’observent sous la bénédiction du précité"</i>, dit le communiqué.

Le général Mundos est sous le coup des sanctions de l'ONU qui, en février dernier avait souligné que l'officier représente une “<em>menace pour la paix, la stabilité et la sécurité de la République démocratique du Congo</em>” au titre du paragraphe 7 de la résolution 2293.

<i>“En septembre 2014, il a été nommé commandant du secteur opérationnel des FARDC dans les zones de Beni et de Lubero, notamment l’opération Sukola I contre les Forces démocratiques alliées (ADF), fonctions qu’il a occupées jusqu’en juin 2015”, </i>avait dit le Comité des sanctions.

Les mouvements citoyens appellent désormais à la vigilance à l’approche de la tenue des élections prévues cette année.

<strong>Le général Rugayi aussi...</strong>

Dans le cadre des récentes nominations dans l'armée, le Conseil territorial de la jeunesse et la Dynamique Intellectuelle d’Uvira toujours au Sud-Kivu, désapprouvent quant à eux, la nomination du général David Rugayi comme commandant des opérations dans le territoire d’Uvira secoué notamment par des violences communautaires.

Les deux structures accusent Rugayi d’avoir séquestré certaines autorités provinciales alors qu’elles évaluaient les activités funéraires liées au massacre de plus de 35 personnes à Mutarule en 2014.

<b>Auguy Mudiayi  </b>