Delly Sesanga : «La nomination de Tshibala a dénaturé l’accord du 31 décembre»

Le député national Delly Sesanga, président du parti l’Envol, accuse la Majorité Présidentielle d’entreprendre le chaos en acceptant de collaborer, dit-il, avec un groupe de dissidents du Rassemblement. Dans une matinée politique ce samedi 22 avril 2017, Delly Sesanga appuie la position des évêques de la CENCO qui ont considéré comme une «entorse» la nomination de Bruno Tshibala

«La position de la Cenco correspond à la vérité des faits. C’est la Cenco qui a organisé ces négociations, elle en connaît le contenu, l’esprit et la lettre et ses membres sont très bien placés pour en donner une interprétation exacte. Je suis d’ailleurs étonné de voir que dans les rangs de la Majorité aujourd’hui on remet en cause le principe de l’arrangement particulier comme étant un préalable de l’application de l’accord (...) Cet accord n’a été conçu que pour n'être appliqué avec l’arrangement particulier. Comment peuvent-ils rester dans l’accord et se dispenser de l’arrangement particulier. L’accord est un tout, ce n’est pas un quit où on va se saisir des éléments qui vous sont favorables et se débarrasser de ce qui nous contraint. Aujourd’hui ce qui est entrepris ça n’a qu’un nom, le chaos», a dit Delly Sesanga.

Pour le président de l’Envol, il n'y a aucune alternative pouvant empêcher l’application de l’accord du 31 décembre 2016 en dépit de la nomination de Bruno Tshibala au poste de Premier ministre.
«Je pense que la nomination de Tshibala a dénaturé l’accord, a sorti le fonctionnement des institutions actuelles de l’accord comme nous l’avions négocié et convenu. C’est une responsabilité lourde de la part du président de la République et de sa majorité que d’avoir aussi challenger la sécurité du pays, la stabilité des institutions, même la solution politique pour amener le pays aux élections (...) Nous en appelons à ce que tout le monde puisse respecter l’accord, la résolution 2348 du Conseil de sécurité des Nations Unies… Il n'y a pas d’alternative à cet accord», a-t-il conclu.

Lambert Mende, membre du bureau politique de la famille politique du chef de l’Etat, avait récemment déclaré que, pour la MP, l’arrangement particulier n’avait plus sa raison d’être.
<strong>Stanys Bujakera</strong>