La Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) a exprimé le lundi 20 mars 2017 sa vive inquiétude quant à la persistance de l’impasse dans les négociations pour la mise en œuvre effective de l’accord de la Saint-Sylvestre.
D’après les évêques, le retard que connaît la conclusion de l’arrangement particulier risque de rendre l’accord politique du 31 décembre obsolète et donner occasion à l’organisation d’un référendum à défaut de la tenue des élections prévues en décembre 2017.
La CENCO a invité à ce sujet la communauté internationale notamment l’Union Africaine, l’Union Européenne, la Grande-Bretagne et les États-Unis à presser les acteurs politiques congolais pour qu’ils s’engagent effectivement dans la mise en œuvre de l’accord politique du centre interdiocésain.
Les évêques déplorent la difficile clôture de l’arrangement particulier censée amorcer la mise en œuvre effective de cet accord qui, selon eux, reste la seule voie de sortie de crise institutionnelle que traverse la RDC.
«Alors que la population attend impatiemment les élections, le statu quo politique dû à l’intransigeance des négociateurs sur quelques points de divergence restants et entretenus par des manœuvres politiciennes et par le manque de volonté politique risque de retarder indéfiniment l’application de l’accord de la Saint-Sylvestre », s’alarme la CENCO dans son plaidoyer aux membres de Conseil de sécurité des Nations-Unies, regrettant également la non-avancée des mesures de décrispation politique.
Espérant la mise en place d’un nouveau gouvernement à travers l’application de cet accord politique, la CENCO appelle également le Conseil de sécurité des Nations-Unies à appuyer les institutions issues de cette conclusion politique signée 31 décembre dernier. Elle demande en outre l’aide internationale pour la sécurisation des populations civiles dans des zones infestées par des rebellions en vue de la tenue des élections apaisées.
<a href="http://www.twitter.com/cleasN"><strong>Will Cleas Nlemvo</strong></a>