<span style="font-weight: 400;">Les discussions entre signataires et non signataires de l’accord du 18 octobre 2016 sont bloquées depuis le matin du vendredi 16 décembre 2016. Les évêques rencontrent en ce moment Joseph Kabila pour discuter sur la question. Contacté par ACTUALITE.CD, Lambert Mende, l’un des négociateurs de la Majorité Présidentielle, s’est prononcé sur cette question.</span>
<strong>Au Centre interdiocésain les discussions sont bloquées. Qu’est ce qui se passe réellement ?</strong>
<span style="font-weight: 400;">On nous a dit d’attendre qu’il nous fasse signe. Nous sommes même partis de là. Donc c’est le blocage. Apparemment les points de vue sont irréconciliables. Ceux qui prétendent vouloir défendre la Constitution viennent avec des projets totalement anti constitution, avec le fameux régime spécial. Ca n’a aucun sens.</span>
<strong>Et pour vous, outre la proposition du régime spécial, qu’est-ce qu’il faut ?</strong>
<span style="font-weight: 400;">Il faut rester dans les limites de respect de la Constitution. On ne peut pas en même temps prétendre qu’on a fait subir à la nation tous ces problèmes parce que soit disant on tenait à ce que la Constitution soit respectée et in fine venir avec un régime spécial qui n’est pas constitutionnel. Nous voulons rester dans la constitution comme décidé dans l’accord du 18 octobre. Qu’on nous montre en quoi ce schéma n’est pas constitutionnel et alors qu’on s’y attarde en apportant quelques aménagements.</span>
<strong>Qu’est ce qui est négociable et qu’est ce qui ne l’est pas ?</strong>
<span style="font-weight: 400;">Ce qui est non négociable ce tout ce qui touche à la Constitution. Tout le reste peut être négocié.</span>
<strong>Vous êtes dans la logique selon laquelle le Président de la République reste en fonction jusqu’à l’installation du nouveau président élu</strong>
<span style="font-weight: 400;">Oui parce que c’est ce que la Constitution prévoit. C’est ca.</span>
<strong>Les signataires de l’accord du 18 octobre comptent-ils cogérer avec le Rassemblement en gardant Samy Badibanga comme premier ministre?</strong>
<span style="font-weight: 400;"> En ce que je sache Badibanaga n’est pas de la Majorité. Le fait de nommer Badibanga montre que nous avons déjà dépassé ce problème là.</span>
<strong>Concernant la commission décrispation auquel vous appartenez, est ce que les options ont été levées ?</strong>
<span style="font-weight: 400;">Effectivement. On nous a dit qu’il faut que nous puissions procéder à la libération sans condition de 7 personnes. Apparemment le Congo a des problèmes parce que sept personnes seraient en exil ou en prison. Nous avons dit que s’agissant des personnes qui ont des problèmes avec la justice, il n’y a que les magistrats qui peuvent décider. Et là au moins ils ont été plus corrects en acceptant l’idée de la création d’une commission de magistrat pour statuer sur le cas de sept personnes. Une commission de magistrats est à pieds d’œuvre sur la question.</span>
<strong>Est-ce qu’un accord est possible entre le Rassemblement et les signataires de l’accord du 18 octobre à moins de 5 jours du 19 décembre?</strong>
<span style="font-weight: 400;">Puisqu’il y a deux commissions dans lesquelles il y a blocage, je ne sais pas. Il faudrait que je sois Dieu pour vous dire que c’est possible ou pas. Ce que je constate ce qu’il y a eu tricherie sur la marchandise. Ils ont dit aux gens qu’ils voulaient défendre la Constitution, maintenant ils proposent un schéma hors Constitution.</span>
Interview réalisée par Stanys Bujakera
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<strong>Interview réalisée Stany Bujakera</strong>