Agression rwandaise dans l’Est : le gouvernement appelle les professeurs d’université à sensibiliser les étudiants à l’amour de la patrie

Les étudiants de l'UNIKIN en pleine conférence sur l'entrepreneuriat
Les étudiants de l'UNIKIN en pleine conférence sur l'entrepreneuriat

La ministre de l’Enseignement supérieur et universitaire (ESU), Marie-Thérèse Sombo, a salué l’initiative de certains acteurs politiques visant à mobiliser les étudiants sur leurs campus dans le cadre de la campagne de soutien aux FARDC et aux forces d’autodéfense Wazalendo. Elle a ainsi exhorté les enseignants à consacrer du temps à sensibiliser les étudiants sur l’amour de la patrie, la cohésion et l’unité nationale.

Dans une note circulaire parvenue, la ministre a invité le corps professoral à intégrer, en plus des enseignements scientifiques, une exhortation sur l’éveil patriotique et la défense de l’intégrité territoriale du pays.

« Chaque enseignant est tenu de prendre, au début de ses cours, un temps raisonnable pour sensibiliser les étudiants à l’amour de la patrie, à la cohésion et à l’unité nationale. Il est essentiel que chaque enseignant maintienne le flambeau du patriotisme allumé afin d’éveiller la conscience de la jeunesse estudiantine », écrit-elle, chargeant les autorités académiques du suivi et de l’application de cette mesure.

Afin de préserver l’ordre au sein des universités, la ministre insiste sur la nécessité d’encadrer tout rassemblement étudiant, que ce soit sur les campus ou en dehors. Elle précise que ces initiatives doivent être supervisées par le comité de gestion des établissements, qui devra en informer la tutelle pour validation et accompagnement.

« L’organisation de conférences, de journées de sensibilisation ainsi que la diffusion d’émissions radio et télévisées restent des moyens privilégiés pour renforcer cet élan patriotique. Ces actions doivent être maintenues, non seulement durant cette période, mais aussi après la victoire certaine qui se profile », souligne-t-elle.

En janvier dernier, le ministère de l’ESU avait déjà instauré une journée « sans cours » le jeudi 30, en signe de soutien aux Forces armées de la RDC et à la population de l’Est, après la prise de Goma (Nord-Kivu) par le M23-AFC. L’annonce de cette occupation avait déclenché une vague de manifestations spontanées à Kinshasa, marquées par des scènes de pillages et des saccages d’ambassades.

Samyr Lukombo