Quels sont les obstacles à l'épanouissement professionnel des jeunes aujourd'hui?

En marge de la célébration de la Journée internationale de l'éducation qui rappelle que l'éducation est un facteur indispensable au développement économique, le Desk Femme d'Actualité.cd a donné la parole aux jeunes afin de relever les défis qui empêchent leur développement social et les raisons qui les exposent à la délinquance. 

"Actuellement, nombreux sont les jeunes qui, par manque de perspectives professionnelles, n'ont d'autre choix que d'errer dans la ville en quête d'un meilleur être. Le gouvernement a sa part de responsabilité, les autorités doivent sensibiliser et encadrer les jeunes. Un autre obstacle et pas des moindres, c'est l'instabilité de l'économie de notre pays. À cela s'ajoute le problème d'emploi, les études qui coûtent trop chères, les parents qui ne sont pas bien payés…" explique Charles Manisa, ingénieur en génie civil.

Chadaya Ngotako, étudiant à l'institut supérieur de commerce, tient pour responsable le gouvernement congolais dans le manque de perspectives des jeunes.

"L'État congolais permet l'instauration d'entreprises qui produisent des boissons alcoolisées qui nuisent à la santé de la jeunesse. Parmi les devoirs du gouvernement, il y a celui d'aider et de protéger sa population, mais on constate que l'État congolais ne nous aide pas, il nous interdit des choses, mais en même temps, il permet aux expatriés d'en fabriquer. Pour pallier toutes ces difficultés, les jeunes recourent à des travaux manuels pour survivre et d'autres se livrent à la délinquance."

Pour Serge Kalala, qui est étudiant, l'instauration de l'éducation civique serait une piste pour aider les jeunes.

"Nous avons des attentes vis-à-vis du gouvernement, j'estime qu'il doit initier les jeunes au civisme. » Avec tout ce que nous voyons comme les immondices ou encore le phénomène Kuluna et d'autres, ce sont les jeunes qui en sont les instigateurs. Pour cela, il faut que le gouvernement encadre la jeunesse en créant des emplois ou encore des formations professionnelles."

Deborah Katulamo, qui est maquilleuse, revient sur la problématique de la création de l'emploi pour les jeunes

"Nous recommandons au gouvernement de créer des entreprises, pas seulement dans l'industrie, mais aussi dans la pêche, l'agriculture, pour donner du travail aux jeunes. » La majorité des jeunes qui ont étudié sont sans emploi alors que, dans d'autres pays, ce ne sont pas que les personnes qui ont étudié qui travaillent, mais lorsque tu es compétent dans un domaine précis, on t'engage. C'est la compétence qui compte."

 Grace GUKA