Après plusieurs reports, la ville de Kinshasa va enfin abriter les IXèmes jeux de la Francophonie. Alors que la cérémonie officielle d’ouverture est prévue dans la soirée de ce vendredi 28 juillet au stade des Martyrs, les premières activités ont, quant à elles, démarré ce jeudi 27 juillet. Une rencontre (basketball) a eu lieu dans la journée et d’autres sont prévues dans la soirée dont celle qui oppose la RDC au Tchad.
Pendant dix (10) jours soit du 28 juillet au 6 août, Kinshasa sera la capitale mondiale de la Francophonie. Cet évènement concentre toutes les attentions depuis plusieurs semaines. A 24 heures de la cérémonie officielle d’ouverture, ACTUALITE.CD a interrogé les Kinois sur leurs attentes et leur perception autour de l’organisation de ces jeux.
Monsieur Mayiku, photographe, estime que Kinshasa est prête pour cette compétition dédiée à la jeunesse.
« La ville de Kinshasa est prête pour accueillir cet évènement. Le gouvernement a fait montre sa détermination et sa volonté en dépit du fait que la France n’a rien fait pour la RDC, qui est la plus grande nation de la Francophonie. Pour la sécurité, il n’y a pas d’inquiétude. Je sais que les gens ont tout fait pour saboter mais malheureusement pour eux, le gouvernement est déterminé pour réussir l’organisation de ce grand évènement », a dit, à ACTUALITE.CD, monsieur Mayiku, photographe.
Et d’ajouter :
« Il y a des terrains, des homes des étudiants qui ont été réhabilités et toutes les autres infrastructures pour recevoir les différentes délégations. Après les jeux, ces infrastructures resteront pour profiter au pays et sa jeunesse ».
Jérémie Etshindo, étudiant à l’Université catholique du Congo (UCC) pense que ces jeux peuvent ouvrir de nombreuses opportunités à la jeunesse congolaise.
« Ces jeux de la francophonie pourraient stimuler l’intérêt pour le sport et la culture, promouvoir l’échange culturel, encourager la compétition saine et peut-être découvrir des nouveaux talents. De plus, l'organisation d’un tel événement peut apporter un sentiment de fierté et d’appartenance à la communauté », a-t-il déclaré.
Il y a quelques semaines, la ville de Kinshasa était secouée par la recrudescence du banditisme urbain avec à la clé le phénomène de kidnapping. Bien qu’à l’heure actuelle la question ne semble plus être d’actualité après qu’une bande de ces malfrats a été jugée et condamnée par la justice, Rachel Mbaka, ménagère, continue à craindre pour la sécurité de personnes pendant le déroulement de ces jeux.
« (…) pendant ce genre d'événements, certaines personnes créent des désordres et plusieurs choses malsaines se passent plus particulièrement des délinquants communément appelés (kuluna) », explique-t-elle, appelant les autorités à renforcer la sécurité autour de l’évènement.
Jean-Louis Mazakumbe, secrétaire général d’une ONG à Kinshasa, se réjouit du fait qu’après le combat d’Ali et Foreman en 1974, et la récente visite du pape début 2023, la RDC va accueillir un autre événement de grande importance.
Pour rappel, les jeux de la Francophonie se déroulent sur deux tableaux, à savoir : le sport et la culture. Il y aura neuf (9) disciplines sportives et onze (11) disciplines culturelles. La RDC a aligné des athlètes et des artistes dans toutes les disciplines.
Esther Awana et Emilie Ipoto, stagiaires IFASIC