Le candidat président de la République, Jean Fulbert Mabaya, a tenu ce mercredi 29 août une conférence de presse au cours de laquelle il est revenu notamment sur le rejet par la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) des candidatures de Jean Pierre Bemba et Adolphe Muzito.
Président du parti Convention des Démocrates Chrétiens (CDC), aussi coordonnateur du regroupement politique Arc-en-ciel du Congo (ACC), le sénateur Jean Fulbert Mabaya s’est insurgé contre la décision de la centrale électorale après publicatition des listes provisoires des candidats. Il s’est montré, par ailleurs, favorable à une candidature commune de l’opposition à la présidentielle.
«L’Arc-en-ciel du Congo, ACC en sigle, continue à déplorer les invalidations des honorables Bemba et Muzito. Nous estimons que le sénateur Bemba ayant été acquitté de sa condamnation de 18 ans de prison par la CPI pour l’affaire principale, la deuxième affaire sur la subornation des témoins l’ayant condamné se trouve présentement en appel à la CPI. Par conséquent, il ne peut pas être considéré comme irrévocable. Bien plus dans l’arsenal juridique congolais, l’infraction de corruption est en vertu du principe de l’autonomie de chaque infraction bien différente de celle de la subornation des témoins», a soutenu Jean Fulibert Mabaya. Il rappelle également que l’article 10 de la loi électorale, évoqué par la CENI, stipule que le candidat est inéligible en cas de condamnation irrévocable. Ce qui n’est pas le cas, selon lui, pour Bemba qui attend la rentrée judiciaire de la CPI pour connaître son sort.
«L’ACC estime que l’argument de conflit d’intérêt ne tient pas la route dans l’hypothèse vraisemblable où la preuve de sa démission reçue du PALU serait versé dans le dossier et que, par conséquent, sa candidature à la présidence de la République portée par une autre plateforme politique est conforme à la loi», a déclaré Mabaya pour le cas d’Adolphe Muzito.
Le regroupement politique dirigé par Mabaya demande à la CENI d’abandonner l’usage de la machine à voter vu qu’aucun consensus n’est encore trouvé sur cette question qui divise la classe politique.
L’ACC soutient la proposition de l’ONU en ce qui concerne l’impression des bulletins de vote et la mise à la disposition de la CENI des moyens nécessaires pour que les élections puissent avoir lieu le 23 décembre prochain. L’ACC pense également que les électeurs enrôlés sans empreintes doivent être élagués du fichier électoral et recommande même à la CENI d’afficher les listes des électeurs.
Fonseca Mansianga