<em>Mise à jour.</em>
Le journaliste belge Quentin Noirfalisse a été détenu pendant deux jours avant d'être expulsé ce jeudi par l’aéroport de N’Djili, à Kinshasa. Contacté par ACTUALITE.CD alors qu'il était déjà dans l'avion, il affirme avoir été détenu dans un cachot de la Direction générale de migration (DGM) et, puis, dans un autre de l'Agence nationale des renseignements (ANR).
Journaliste indépendant, Quentin Noirfalisse collabore avec Médor, magazine belge d’enquêtes et de récits. Il est également co-fondateur de Dancing Dog Productions et réalisateur de documentaires.
Il était venu à Kinshasa le 5 septembre pour la projection de son film « <em>Le Ministre des poubelles </em>», dans la commune de Kimbanseke, à Kinshasa. Ce documentaire est consacré à l’artiste Emmanuel Botalatala qui fait des tableaux en relief à partir des déchets, d’où son surnom « Ministre des poubelles ».
<figure id="attachment_26698" class="wp-caption alignright"><figcaption class="wp-caption-text"></figcaption></figure>
<blockquote>« En 2012, après avoir passé plusieurs mois à l’Est du Congo dans un mensuel indépendant, j’ai découvert une œuvre étonnante, sur Internet. Un tableau en relief appelé Pèlerinage vers un hypothétique état de droit. Il était signé Botalatala. Je me suis demandé qui était cet homme, qui se surnommait le Ministre des Poubelles, faisait de l’art avec des déchets, travaillant des thèmes politiques, mélanges de tourments et d’espoirs pour son pays, la République démocratique du Congo. En 2014, je me suis rendu un mois à Kinshasa pour partager sa vie. Le pays commençait à amorcer un virage vers des élections à hauts risques. Ce climat politique très tendu aujourd’hui ne pouvait que nourrir les <em>tourments intérieurs </em>du Ministre, prêt à les coucher sur ses contreplaqués. Durant trois ans nous avons suivi la trajectoire unique de cet homme, qui partage bien des inquiétudes de ses concitoyens et, sans doute, des spectateurs », <a href="http://leministredespoubelles.be/">expliquait-il</a> sur la motivation de la réalisation de ce film.</blockquote>
31 ans, le jeune réalisateur prépare cette fois un film sur les défenseurs de l’environnement dans le bassin du Congo.