Le Syndicat national des chefs des travaux et assistants des services académiques (SYNACASS) a réaffirmé, dans un communiqué publié mercredi, que la grève prévue pour le 9 décembre 2024 à partir de 7 heures sera maintenue sur tout le territoire national. Le mouvement, initié par le Ban Syndical de l’Enseignement Supérieur et Universitaire (ESU), est motivé par le non-respect des engagements pris par le gouvernement lors des accords de Bibwa 1 et Bibwa 2.
Le SYNACASS accuse le gouvernement de n’avoir pas honoré la plupart des dispositions convenues lors des négociations qui avaient mis fin à la grève générale de janvier 2022. Parmi les griefs majeurs, le syndicat déplore que 70 % des unités non mécanisées demeurent encore sans salaire ni prime institutionnelle, malgré les promesses faites par les autorités. De même, la correction des grades, censée concerner 80 % des personnels payés à un grade inférieur, n’a pas été réalisée.
En outre, le paiement intégral de la prime institutionnelle reste un problème non résolu. Bien que la première tranche ait été appliquée en avril 2023, la paie complémentaire n’a été effectuée que sur un seul mois, rendant incertaine l’exécution totale de cette disposition. Le syndicat pointe également l’absence de paiement de la prime de recherche, pourtant prévue dans les accords, et la mise en œuvre incomplète du comité permanent de suivi chargé de veiller au respect des engagements. Enfin, l’organisation d’un contrôle conjoint des effectifs dans les établissements de l’ESU n’a jamais été concrétisée, laissant planer des doutes sur la volonté du gouvernement de répondre aux préoccupations des enseignants.
Le SYNACASS insiste sur le fait que cette grève résulte d’une décision collective et rejette toute tentative de minimiser son importance ou de détourner ses objectifs au profit d’intérêts individuels. Le communiqué critique les actions de certains acteurs qui cherchent à discréditer le mouvement syndical en s’érigeant en porte-parole officieux.
Face à cette situation, le SYNACASS appelle à une mobilisation générale et à l’unité pour garantir la réussite de cette grève, rappelant les acquis obtenus grâce à la mobilisation de janvier 2022. "Nous restons déterminés jusqu’à un changement radical de la situation sociale du personnel, vivant en dessous de la moyenne", conclut le communiqué.