A l’approche des élections des sénateurs et des gouverneurs des provinces prévues le 29 avril prochain, le procureur général près la Cour de cassation, Firmin Mvonde appelle les procureurs généraux près les cours d'appel de toutes les provinces à réprimer fermement toute infraction de corruption lors de ces scrutins.
Dans une lettre qu'il a adressée ce lundi aux procureurs généraux provinciaux, M. Mvonde a rappelé l’indignation de Félix Tshisekedi contre les tentatives de corruption des grands électeurs lors des élections des sénateurs et des gouverneurs de province.
Pour Firmin Mvonde, les procureurs généraux doivent « s’activer à contrer ces habitudes rétrogrades, a priori lors du déroulement dudit scrutin et a posteriori pour mettre l'action publique en mouvement pour des cas de corruption suspectés ou avérés », peut-on lire dans la lettre.
M. Mvonde encourage par ailleurs les procureurs généraux à collaborer avec les responsables locaux de la CENI afin de mettre en place une organisation permettant de détecter les actes susceptibles de contribuer à de tels actes, « en veillant notamment à l'interdiction des téléphones portables et de tout objet équipé d'une caméra». Selon lui, les procureurs généraux doivent également user de la procédure de flagrance pour engager des poursuites judiciaires contre les auteurs de la corruption.
Le parquet général près la Cour d'Appel de la province de la Tshopo a déjà envisagé de poursuivre en justice 11 députés provinciaux, accusés de corruption électorale. Albert Lussumbe, procureur général près cette cour, a récemment saisi l'assemblée provinciale pour demander la levée de l'immunité parlementaire de ces élus, tous de l'Union sacrée de la nation, la coalition au pouvoir.
Bruno Nsaka