Fin de la mission de l'informateur : Augustin Kabuya dit attendre encore les arrêts de la Cour constitutionnelle pour s’assurer du bon partage des responsabilités

Augustin Kabuya
Augustin Kabuya, SG de l'UDPS

Augustin Kabuya, député national et informateur désigné par le Président de la République en vue d’identifier la majorité parlementaire, a fixé l'opinion sur l'évolution de la seconde partie de sa mission après le dépôt du premier rapport de de travail.

Au cours d'une matinée politique au siège de l'UDPS/Tshisekedi dimanche 10 mars, il a rassuré qu'une grande partie de son travail a été déjà réalisée, mais il attend la fin des contentieux électoraux au niveau de la Cour constitutionnelle pour être fixé sur les vraies forces des formations politiques au niveau de l'Assemblée nationale.

"Nombreux se posent des questions pourquoi la deuxième mission qui m’est confiée par le Chef de l'État Félix Tshisekedi ne s'est pas encore terminée. Je suis encore dans le délai mais il y a un problème qui m'a bloqué. J'étais allé faire rapport au Chef de l'État. Comme vous le savez, le gouvernement est le reflet ou la dérivée de l'assemblée nationale. On fait la formation du gouvernement sur base des poids politiques de chaque formation politique à l'Assemblée nationale. Comme il y a des contentieux à la Cour Constitutionnelle, comme on avait identifié la majorité dans un premier temps, tu dis que tu as 15 députés mais quand la Cour Constitutionnelle va trancher, au lieu d'avoir 15 tu peux te retrouver avec 8 donc tu perds des sièges aux contentieux ", a expliqué Augustin Kabuya dans sa communication devant les membres de l’UDPS.

À l'en croire, toute la partie théorique de sa mission est déjà bouclée et il ne reste plus que la partie technique.

"Si le Gouvernement sort, on attribue le quota en fonction du poids politique là et après que la Cour Constitutionnelle publie une autre liste définitive, on n'aura pas fait un bon travail. C'est comme ça que j'étais parti voir le Président de la République, on a déjà terminé la partie théorique mais la partie technique qui concerne le seuil des gens Il faut que la Cour Constitutionnelle rende la liste définitive et le Gouvernement va sortir. Quel est le mal que nous avions fait ici ?", s'est-il interrogé.

Prorogé après le dépôt du premier rapport, le mandat de l'information n'a pas toujours pris fin et se poursuit toujours. Ses conclusions sont toujours attendues sur la table du président de la république pour la nomination du premier ministre et de l'équipe gouvernementale.

Selon le calendrier électoral réaménagé de la CENI, après près de deux mois des contentieux électoraux, la Cour constitutionnelle devra rendre les arrêts définitifs pour les élections législatives nationales d'ici le 23 mars 2024.

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Clément MUAMBA