Caricature : la victoire de Félix Tshisekedi vue par les missions d’observation

La RDC a vécu un moment démocratique de toutes les attentions ces derniers mois, avec la campagne électorale, les opérations de vote et la publication des résultats de la présidentielle. Les congolais avaient les yeux rivés sur ces étapes du processus électoral non sans crainte de les voir virer dans une incertitude.

Cette période du processus électoral attire l’attention des missions d’observation nationale et étrangère. Dans un contexte de soupçon de fraude soulevé notamment par l’opposition, les rapports de ces missions servent à dissuader les parties prenantes dans l’acceptation des résolutions qui sortent de la centrale électorale.

L’une de principales missions au niveau national est celle menée par l’Eglise du Christ au Congo et la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO). Dans son rapport préliminaire, cette mission a salué les efforts déployés par la centrale électorale, le gouvernement congolais, ainsi que toutes les autres parties prenantes au processus électoral, pour la tenue des scrutins combinés dans les délais. Elle a également documenté de nombreux cas d’irrégularités susceptibles d’affecter l’intégrité des résultats de différents scrutins, en certains endroits.

Coté Mission d’observation Regard citoyen, il a été documenté notamment que dans 30% des bureaux de vote, les secrétaires n’ont ni compté le nombre de bulletins ni procédé au relevé de ces chiffres dans le procès verbal avant le début du scrutin ; quelques incidents enregistrés dans des bureaux de vote pendant le dépouillement dans 18% des bureaux de vote observés. Et cela dû notamment au manque d’électricité et aux tensions dans ces lieux.

La Synergie des missions d’observation citoyenne des élections (Moe Symocel) a, elle, dans son rapport préliminaire d’observation des élections, noté qu’il n’y a pas eu grande incompatibilité entre les résultats issus du comptage manuel des bulletins dans les bureaux de vote et ceux issus des Dispositifs électroniques de vote (Dev).

D’autres missions d’observation, telles que celle de la SADEC et de l’Union Africaine, vont presque dans le même sens, notant des irrégularités à devoir améliorer. Ce que l’opposition n’entend pas de cette oreille. Elle propose de refaire les élections avec une autre centrale électorale.

Les résultats provisoires que l’opposition conteste font état d’une large victoire de Félix Tshisekedi à la présidence de la république (73% de l’électorat), suivi de Moïse Katumbi (18%) et Martin Fayulu (5%).