Caricature : la CENCO et la CENI toujours au coude à coude

Les élections en RDC approchent à grand pas, elles sont prévues le 20 décembre prochain, à un peu moins d’un mois. Cependant, toutes les conditions ne sont encore réunies au niveau de la centrale électorale pour garantir la confiance. Une des parties non satisfaite à ce point est la Conférence épiscopale Nationale du Congo (CENCO) qui prêche la vigilance et l'éveil citoyen pour sauvegarder l'intégrité du processus électoral.

Dans un récent document, l’épiscopat a encouragé ceux qui se sont engagés à organiser une veille électorale, à soutenir les missions d'observation traditionnelles. Elle a même émis une directive claire : "Ne quittons pas les bureaux de vote tant que les résultats n'auront pas été affichés."

S'adressant à la CENI, la CENCO réclame légitimement la publication des listes électorales, la cartographie électorale téléchargeable et surtout la publication des résultats bureau de vote par bureau de vote car, estime-t-elle, l'acceptation des résultats des élections à venir en dépend grandement. Ces mesures contribueront à améliorer la perception du travail de la CENI et renforceront la confiance actuellement déficiente.

La CENCO a déjà exprimé ces inquiétudes, il y a plus d’un mois, à travers la Mission d'Observation Électorale (MOE) formée avec l'Église du Christ au Congo (ECC) mais rien n’a été amélioré à ces jours malgré les impératifs de la loi électorale.

A ce propos, les candidats Présidents de la République Martin Fayulu, Denis Mukwege, Théodore Ngoy, Jean-Claude Baende, Nkema Liloo et Floribert Anzuluni ont décidé de porter plainte devant la cour de cassation contre Denis Kadima, président de la Commission Électorale Nationale Indépendante, et Peter Kazadi, vice-Premier ministre chargé de l'Intérieur. Ils accusent les deux personnalités d’abstention coupable. Il est reproché au ministre de l’intérieur notamment de ne pas avoir fourni à chaque candidat les 25 policiers requis par la loi.