Les rebelles du M23 ont mené, en désordre, plusieurs tirs ce vendredi 14 juillet dans la chefferie de Bwito, à partir de Bukombo, une des localités qu’ils occupent depuis le début de la semaine dans le territoire de Rutshuru (Nord-Kivu). Bilan provisoire, deux femmes tuées par les éclats dans le camp des déplacés de Rushashe. Selon le fonctionnaire délégué adjoint du gouverneur dans la chefferie de Bwito, Isaac Kibira, ce bilan risque de s’alourdir.
« Aujourd'hui, les rebelles du M23 qui sont au niveau de Bukombo dans le village de Makomalehe, tout près du centre de santé de Mushabawe, se cachent dans la brousse. De là, ils ont largué des bombes qui ont atteint le camp des déplacés de Rushashe. Malheureusement, les éclats ont atteint deux personnes, une fillette de six ans et une maman plus âgée. La fillette a péri sur le champ. La maman a été acheminée à l'hôpital de Kabizo où elle est décédée », témoigne Isaac, fonctionnaire délégué adjoint du gouverneur dans la chefferie de Bwito.
Plusieurs personnes se sont déplacées. Le bilan pourrait s’alourdir. « Nous craignons que le bilan puisse s'alourdir parce qu'il y a des populations qui vivent là bas et qui seraient également touchées par ces tirs. Les défenseurs des droits humains qui pouvaient nous aider à faire le monitoring ont déjà fui la zone», a ajouté M. Kibira.
Pour l’instant, l’armée n’a pas encore communiqué au sujet de cette énième attaque des rebelles du M23 contre des civils. Plusieurs sources confirment le renfort du M23 en hommes et munitions dans plusieurs localités des territoires de Nyiragongo, Rutshuru et Masisi en vue de s’emparer d’autres agglomérations.
Ces attaques se poursuivent dans le Rutshuru alors qu’une réunion de haut niveau sur le pré cantonnement des rebelles du M23 a eu lieu cette semaine à Goma en présence de Uhuru Kenyatta, facilitateur de l’EAC dans la crise sécuritaire qui secoue l’Est du pays.
Jonathan Kombi