RDC : « la CENI se doit de ne pas rater son rendez-vous avec l'histoire comme en 2018, en garantissant un processus électoral inclusif, transparent et équitable » (Matata Ponyo)

Matata Ponyo
Matata Ponyo, ancien premier ministre de la RDC

L'ancien premier ministre,  Augustin Matata Ponyo, a une nouvelle fois attiré l'attention des congolais et congolaises sur la nécessité d'opérer des choix judicieux lors des prochaines élections prévues en décembre 2023. Dans son discours à l'occasion du 63e anniversaire de l'indépendance de la RDC, le leader du parti Leadership et gouvernance pour le développement (LGD) estime que ces choix doivent être capables de booster le développement du pays.

« Nous avons l'obligation morale et patriotique voir historique de donner à notre pays une nouvelle chance de partir sur de nouvelles bases en élisant des hommes et des femmes qu'il faut à la place qu'il faut en décembre 2023. Choisissons un Président de la République qui a le leadership capable d'opérer un changement radical dans la gouvernance du pays et de mobiliser l'âme, l'esprit et l'énergie du peuple congolais. Choisissons des députés nationaux, des vrais représentants du peuple ayant l'éthique et la morale nécessaire et capable d'aider le gouvernement à effectuer des réformes vigoureuses, douloureuses mais indispensables et incontournables pour l'émergence de notre pays. Choisissons des députés provinciaux responsables et capable d'offrir à nos provinces des assemblées provinciales consciencieuses et des gouvernements compétents devant assurer le développement harmonieux à la base et d'élire des sénateurs devant jouer le rôle des sages à la chambre haute », a recommandé Matata Ponyo Mapon vendredi 30 juin dernier.

Dans le même registre, l'élu de la province de Maniema a aussi interpellé les institutions de la République impliquées dans l'organisation des élections à respecter le choix de la population et à laisser le jeu démocratique se faire selon les lois et règlements du pays.

« La CENI se doit de ne pas rater son rendez-vous avec l'histoire comme en 2018. Elle se doit de garantir un processus électoral inclusif, transparent et équitable et ne proclamer que ceux qui seront réellement élus par le peuple. La dizaine de responsables de la CENI doit peser le lourd poid patriotique du vote de 40 millions d'habitants pour l'honneur et le bonheur de près de 100 millions d'habitants. La Cour Constitutionnelle se doit de se rappeler qu'elle n'a le droit de ne confirmer l'élection que de ceux qui ont été effectivement élus. Cette responsabilité patriotique est d'autant importante qu'elle requiert de 9 juges une conscience d'exception », a fait remarquer Augustin Matata Ponyo.

Et de poursuivre :

« Le pouvoir politique se doit d'arrêter d'instrimentaliser la justice, le parlement et le gouvernement pour exclure d'autres candidats de l'élection présidentielle. Tout le monde le sait, un projet de loi a été introduit à l'Assemblée nationale dans le but d'exclure de la course électorale un candidat Président. En ce qui me concerne, la justice et le Sénat sont instrumentalisés à outrance depuis plus de deux ans pour m'exclure de l'élection présidentielle. Ne l'oublions pas l'injustice et l'exclusion ne conduisent jamais au progrès et à la grandeur des nations. Autant la justice élève les nations, autant l'injustice détruit les nations ».

Matata Ponyo et son parti Leadership et gouvernance pour le développement (LGD) vont présenter les candidatures aux élections. L’ancien premier ministre n’épouse pas la décision de Martin Fayulu qui a annoncé cette semaine, que lui et son parti ECIDE ne vont pas présenter les candidatures à tous les niveaux tant que le fichier électoral ne subira pas un audit externe d’un cabinet indépendant pour besoin de transparence.

En même temps, la Commission Électorale Nationale Indépendante fonce dans la matérialisation de différentes étapes contenues dans son calendrier. Malgré la persistance des risques sécuritaires et financiers, elle a convoqué l'électorat pour les élections législatives nationales.  Pendant vingt jours, soit du 26 juin au 15 juillet, les BRTC sont ouverts en vue de réceptionner les différents dossiers des candidats à la députation nationale.

Clément MUAMBA