Les services des renseignements militaires ont communiqué ce lundi 5 juin sur le cas de Salomon Idi Kalonda, arrêté le 30 mai dernier et détenu dans les locaux de la DEMIAP. Le conseiller spécial de Moïse Katumbi est d’abord accusé de détenir une arme à feu.
“Le 20 mai, lors de la manifestation de l'opposition, Monsieur Salomon Kalonda Idi Della était porteur d'une arme à feu. Cet effet militaire était tombé en plein échauffourée avec les éléments de la police qui l'ont rapidement ramassé et saisi. Il s'agit d'un pistolet 9 millimètres CTN 33304646”, disent les services de sécurité dans une communication lue par le lieutenant-colonel Kangoli Ngoli Patrick, conseiller Juridique de l'état-major des renseignements militaires.
M. Kalonda est ensuite accusé de vouloir “renverser le pouvoir en place en République démocratique du Congo par tous les moyens et y installer un ressortissant katangais”.
“Selon les informations recueillies de son téléphone, Monsieur Salomon Idi Kalonda Della était en contact permanent et fructueux avec les officiers du mouvement terroriste M23/RDF”, ajoutent les renseignements militaires.
L’accusé était, selon les services de sécurité, “sécurisé sans autorisation par des éléments de la force armée de la République démocratique du Congo qui sont armés dont un major est cité parmi les personnes qui le sécurisaient”. Le major était chargé “d'acquérir des armes de guerre au profit de Monsieur Salomon Idi Kalonda Della”.
L’armée charge aussi le conseiller de Katumbi de conjurer avec les officiers de l’armée rwandaise pour renverser le pouvoir à Kinshasa. Elle cite dans la foulée le général Karuterwa Patrick, le général Ruki, le général Alex, et Karega ainsi que l’ancien ambassadeur du Rwanda en RDC, Vincent Karega mais aussi le major Ngezi Fred présenté comme assistant de Sultani Makenga qui est le chef de la branche armée du mouvement terroriste M23/RDF.
Salomon Kalonda Idi Della a été arrêté le 30 mai dernier au tarmac de l’aéroport de Ndjili alors qu’il s'apprêtait à regagner Lubumbashi avec Moise Katumbi et toute l’équipe du parti Ensemble pour la République après un séjour d’un mois à Kinshasa où des manifestations de l’opposition ont été organisées. Plusieurs voix au sein de l’opposition dénoncent cette arrestation qualifiée de “politique” à l’approche des élections prévues le 20 décembre 2023.
Clément Muamba