Le prévenu Édouard Mwangachuchu a, au cours de l'audience du vendredi 2 juin dernier, démenti son prétendu soutien au mouvement rebelle du M23. Selon lui, il s'était engagé à dénoncer l'activisme du M23 contrairement aux accusations du ministère public.
“Je vous avais dit, quand le M23 a commencé la guerre, vous pouvez vérifier auprès de toutes les chaînes internationales, surtout de Goma, j'ai vraiment combattu le M23 en disant qu'il n'avait pas droit de venir nous faire la guerre sous prétexte que nos réfugiés congolais sont au Rwanda. On pouvait négocier et discuter avec le gouvernement et ramener nos réfugiés”, a-t-il dit.
Il dit avoir été menacé pour sa prise de position.
“J'ai été menacé, tout le monde le sait, en venant de Kampala parce que j'étais aussi dans la délégation des gens qui sont allés discuter de ce problème du M23 officiellement et j'étais avec beaucoup de gens, le Ministre des affaires étrangères, et les services de sécurité et même François Muamba. Nous étions nombreux”, a déclaré Édouard Mwangachuchu.
Mwangachuchu est soupçonné d’avoir participé à un mouvement insurrectionnel, d’entretenir des liens avec les rebelles du M23, d'inciter des militaires à commettre des actes contraires au devoir et à la discipline, de détenir illégalement de munitions de guerre.
La Haute cour militaire à renvoyé l'affaire pour le mardi 6 juin prochain. À cette audience, elle va notamment répondre à la demande du prévenu Edouard Mwangachuchu sur la mise en liberté provisoire en vue de lui permettre de répondre à des rendez-vous médicaux.
Ivan Kasongo