Face au procureur de la CPI, Félix Tshisekedi évoque les cas d’agression et insiste sur la pertinence d'une institution judiciaire répressive

Félix Tshisekedi
Félix Tshisekedi

Félix Tshisekedi a pris part, jeudi 1er juin, à la cérémonie de signature d’un protocole d’accord entre Rose Mutombo, ministre d’État de la RDC en charge de la Justice et Karim Khan, procureur de la Cour Pénale Internationale (CPI). Le texte renforce la coopération judiciaire entre les deux parties concernant les crimes de génocide, les crimes contre l’humanité et les crimes de guerre. 

Le Chef de l’Etat congolais a profité de cette occasion pour mettre en épingle les cas d’agression entre pays.

« Au cours de ces dernières années, les actes d'agression vivant un État membre comme ceux actuellement injustement dirigés contre la République démocratique du Congo par l'un de ses voisins se sont multipliés. Cette typologie d'actes qui affectent la conscience collective de l'humanité est à la base de la création, à travers le statut de Rome, de la Cour pénale internationale », a t-il dans son discours de circonstance.

Et d'ajouter:

« Face à cette réalité, il est important que les États membres puissent réaffirmer leur adhésion aux valeurs de la Cour, entendus notamment à travers la mise en place d'une institution judiciaire répressive dotée non seulement du pouvoir de défier les qualités et les statuts des auteurs, coauteurs et complices des crimes, mais aussi d'une compétence générale couvrant en principe les différents secteurs des rapports humains, au niveau national et international ».

Pour le contexte, Rose Mutombo, ministre d'État, ministre de la Justice et garde des sceaux avait déposé le mardi 23 mai 2023 à la Cour Pénale Internationale (CPI) à la Haye aux Pays-Bas, une plainte contre la coalition M23/RDF pour les crimes commis et le pillage des ressources naturelles à l'Est de la République Démocratique du Congo.