Les avocats de Salomon Kalonda, ont affirmé avoir été empêchés d’entrer en contact avec leur client ce jeudi 1er juin à la Détection militaire des activités anti-patrie (DEMIAP) où il est détenu. Le conseiller spécial de Moïse Katumbi a été arrêté lundi sur le tarmac de l’aéroport de Ndjili où il s'apprêtait à prendre l’avion avec pour rejoindre Lubumbashi.
“Nous sommes venus nous présenter parce que nous avons appris par le ministre des médias après avoir constaté une sorte d'enlèvement que Salomon Idi est arrêté et immédiatement transféré au service de renseignements militaires. Nous nous sommes présentés aujourd'hui, parce que la constitution de notre pays dans son article 19 précise que même devant les services de sécurité tout justiciable a droit d'être assisté. Malheureusement et contre toute attente nous avons été bloqués, nous n'avons pas eu l'opportunité de rencontrer notre client”, a affirmé Me Christian Nkoy, membre du collectif des avocats des Salomon Kalonda.
L'article 19 de la constitution précise que: "Le droit de la défense est organisé et garanti. Toute personne a le droit de se défendre elle-même ou de se faire assister d'un défenseur de son choix et ce, à tous les niveaux de la procédure pénale, y compris l'enquête policière et l'instruction préjuridictionnelle. Elle peut se faire assister également devant les services de sécurité".
Les autorités ne se sont pas encore prononcées sur ce dossier qui intervient 17 jours avant la tenue d’une autre manifestation de l’opposition. Plusieurs personnalités et organisations ont déploré les conditions dans lesquelles M. Kalonda a été arrêté.
Les leaders de l’opposition Martin Fayulu, Moise Katumbi, Delly Sesanga et Augustin Matata ont aussi condamné cette arrestation et demandé sa libération sans condition. Ces opposants ont multiplié des actions contre le pouvoir ces derniers jours. Ils « unissent leurs idées et forces pour mener des actions communes en vue d’obtenir l’organisation des élections dans le délai constitutionnel ».
Ivan Kasongo