Le procès ouvert devant la Haute cour militaire contre le général de brigade Emmanuel Lombe Bangwangu et le commissaire divisionnaire adjoint Vumilia Tendilonge le 20 mars dernier et reporté à la demande de la partie Vumilia, a repris ce lundi 8 mai à Kinshasa.
Selon Me Dominique Kambala, un des avocats de la défense, l'audience n'a duré que 45 minutes et les deux officiers généraux étaient tous présents. Les parties ont formulé différentes demandes dont la tenue d’une audience foraine à Kananga (Kasaï Central).
"Les deux prévenus étaient présents. Le général Lombe a été identifié. Deux demandes ont été formulées. La première par le prévenu Vumilia visant à solliciter une remise à deux semaines pour déposer le mémoire unique et la deuxième demande par les parties civiles sollicitant la tenue d'une audience foraine à Kananga et les mesures de protection. La haute cour militaire a jugé de remettre la cause à la huitaine et a invité les prévenus à déposer leurs mémoires uniques", a dit à ACTUALITE.CD Me Dominique Kambala qui révèle que la Haute cour militaire a promis de réserver suite à la requête des parties civiles à la prochaine audience.
Le commissaire divisionnaire adjoint de la police nationale congolaise Vumilia Tendilonge avait déjà comparu à l'audience d'ouverture du procès en l'absence du général des brigades Lombe Bangwangu. Les deux officiers généraux sont attraits devant la justice militaire pour leur rôle présumé dans les crimes graves commis au quartier Mulombodi dans le périmètre de l'aéroport de Kananga en 2017 au plus fort de l'insurrection de la milice dite Kamuina Nsapu.
Selon l'extrait de rôle du greffe près la Haute cour militaire qu'ACTUALITE.CD avait consulté, l'affaire enregistrée sous RP 029/22 met en cause l'auditeur général des FARDC/Ministère public en tant qu’accusation et parties civiles contre les prévenus général de brigade Lombe Banguandu Emmanuel et le commissaire divisionnaire adjoint Vumilia Tendilonge avec comme préventions: 1. Crimes contre l'humanité par viol; 2. Crimes contre l'humanité par emprisonnement; 3. Crimes contre l'humanité par meurtre.
En 2017, les deux officiers généraux étaient l'un commandant de la 21 ème région militaire au Kasaï et le l'autre commissaire provincial de la police nationale congolaise.
Les enquêtes menées par le parquet militaire et les organisations de défense des droits de l'homme ont établi que des forces de défense et de sécurité avaient tué et violé des femmes au quartier Mulombodi supposé abriter des miliciens Kamuina Nsapu.
Sosthène Kambidi