Est de la RDC: « L’absence du règlement politique crée une crise sécuritaire et la crise sécuritaire crée une crise humanitaire », constate Nicolas de Rivière

Déplacés de Bushagara, à proximité de Goma. Photo/ACTUALITE.CD
Déplacés de Bushagara, à proximité de Goma. Photo/ACTUALITE.CD

Le conseil de sécurité des Nations unies a achevé ce dimanche à Goma sa mission en RDC. Cette visite est une première dans le pays depuis octobre 2018. La mission de trois jours intervient dans un contexte particulier: préparation des élections et surtout affrontements entre l’armée congolaise et le M23 soutenu par le Rwanda, selon divers rapports indépendants. Les membres du conseil ont notamment rencontré les victimes de la guerre, les déplacés dans un camp aux alentours de Goma et ont échangé avec la médiation kényane et angolaise.

Un niveau de violence sans précédent, une crise humanitaire majeure, un pillage des ressources naturelles qui ne s’arrête pas, Nicolas de Rivière, représentant de la France au conseil de sécurité, s’est dit marqué par cette visite.

Une visite qu’il a qualifiée d’utile face à la dégradation de la situation qui est due à l’action de divers groupes armés comme les ADF, la CODECO et le M23.

Concernant le M23 et le soutien extérieur dont il bénéficie du Rwanda, Nicolas de Rivière a rappelé les principes majeurs: souveraineté, indépendance et intégrité territoriale de la RDC qui, a-t-il dit, ne sont pas négociables.

Il a également insisté sur le fait que tous les groupes armés doivent être démobilisés et participer au processus de Nairobi.

Concernant particulièrement le M23, ce mouvement, a-t-il insisté, doit se retirer.

Quelles solutions à l'immédiat, particulièrement au sujet du M23 ? Le conseil de sécurité a insisté sur une solution plus durable.

« L’absence du règlement politique crée une crise sécuritaire et la crise politique crée une crise humanitaire », a dit Nicolas de Rivière.

Le conseil a également particulièrement souligné la dimension régionale des conflits en RDC.

Le retour de la paix en RDC nécessite l’engagement de l’ensemble de la région, a pour sa part déclaré Michel Xavier Biang, représentant du Gabon aux Nations Unies.