La résurgence du M23 met en mal l’économie congolaise. Ces postes frontaliers de l’Est du pays échappent carrément au contrôle du gouvernement depuis plusieurs mois provoquant des pertes énormes pour le pays. De plus, le gouvernement a dû s'employer pour faire face à plusieurs fronts dont ceux du M23 qui s’est ajouté à plusieurs autres au Nord-Kivu, au Sud-Kivu et Ituri. Un autre front-surprise s’est ouvert dans les provinces du Mai-Ndombe et du Kwilu où l’armée a été déployée suite aux violences qualifiées au départ de communautaires et qui tendent à s’enliser. Une situation qui a comme conséquence majeure l’absorption d’une partie des recettes publiques.
L’effort de guerre a absorbé 1,5% du PIB, a d’ailleurs rapporté mardi Nicolas Kazadi, ministre congolais des finances.
Début novembre, Jean-Michel Sama Lukonde rapportait que ces dépenses liées au secteur de La Défense vont encore s’accroître en 2023.
« Concernant les ressources affectées à l’Armée et à l’amélioration des conditions des militaires, il y a lieu de noter que le Gouvernement a affecté 1.830,2 milliards de FC à ce secteur, qui représentent 6,5% du budget général et un accroissement de 55% par rapport au budget 2022 », avait dit le Premier ministre répondant aux députés le 1er novembre à l’Assemblée nationale.
Selon lui, ce montant permettra la mise en œuvre à partir de 2023 de la Loi de programmation militaire qui comprend entre autres la rationalisation de la gestion des ressources humaines, les formations et entraînements, les opérations, les équipements, les infrastructures et la production militaire.
En 2022, il n’y a pas que la défense qui a surconsommé les crédits budgétaires lui alloués. Plusieurs autres dépenses fiscales ont été également enregistrées. Par exemple, les exonérations de TVA à l’importation de certains biens de premières nécessité ont également absorbé les bonnes performances enregistrées cette année, le pays ayant réalisé trois points de PIB excédentaires en termes de recettes fiscales ».
« En dépit de cette situation, le pays a fait preuve d’une grande résilience avec une croissance de 6,6% cette année », a dit le ministre Nicolas Kazadi.