L'Organisation internationale pour les migrations (OIM) a mis à jour les chiffres concernant les déplacements de populations dans les zones occupées par le M23.
On apprend par exemple qu’environ 110 128 personnes vivent encore dans près de 139 villages des zones occupées par le M23 et sont confrontées à de nombreux incidents de protection et de violence (torture, recrutement forcé, pillage des maisons, des magasins, vol de biens et de bétail, et abus contre les civils) dans leurs localités d’origine, renseigne l’organisation.
Selon les données recueillies par l’OIM, plusieurs abris ont été endommagés et d'autres ont été détruits et brûlés.
De plus, certains habitants ont profité du vide sécuritaire et administratif laissé par le retrait des garants, pour se livrer à des actes de banditisme, de vol et de représailles.
« Cette situation, permet aux informateurs d'anticiper, une détérioration de la situation socio-économique si la situation n'est pas rapidement maîtrisée, avec notamment, l'effondrement du système agricole et du marché d'échange de biens et services, y compris des services administratifs et sociaux », ajoute l’OIM.
Les ménages qui n’ont pas fui les zones contrôlées par le M23 malgré la menace sécuritaire expliquent leur non-déplacement par les moyens économiques limités pour supporter un déplacement à long terme, mais aussi aux actifs qui les lient à leur communauté, à l'évitement de traumatismes liés à des déplacements antérieurs et ou encore aux liens ethniques ou sociaux avec le groupe armé occupant.