Des militaires de l’Armée kenyane sont arrivés ce samedi à Goma (Nord-Kivu). C’est dans le cadre de la force de la Communauté des Etats de l’Afrique de l’Est. Ils viennent combattre les groupes armés dont le M23 dans la partie Est de la RDC. Le parlement kényan avait approuvé le déploiement de 903 soldats au total.
"Le déploiement de troupes kényanes en RDC est dans l'intérêt de la paix dans la région et au Kenya", avait déclaré mercredi dernier Nelson Koech, président de la commission parlementaire de la Défense, du renseignement et des relations extérieures de l’Assemblée nationale Kenyane.
Chief of Defence Forces Gen. Robert Kibochi motivates Kenyan troops as they board the military aircraft headed for DRC. pic.twitter.com/T69vOP0mdn
— The Standard Digital (@StandardKenya) November 12, 2022
La mission va durer six mois et va couter environ 36,5 millions d’euros.
C’est également le Kenya qui va assurer e commandement de la force de l’EAC, qui comprend également des soldats du Burundi, de l'Ouganda et du Soudan du Sud.
Contexte
Kinshasa attend beaucoup de la communauté internationale en général et du conseil de sécurité des Nations-unies en particulier. S’adressant à l’Assemblée générale des Nations Unies en septembre dernier, Félix Tshisekedi avait décliné les attentes de son pays à savoir: rendre effectifs le retrait immédiat du M23 des localités occupées, le retour des déplacés congolais de ces localités à leurs domiciles et la cessation sans condition du soutien de l’armée rwandaise à ce groupe terroriste, selon l’esprit et la lettre de la feuille de route de Luanda convenue entre la RDC et le Rwanda, ainsi que des déclarations successives du Conseil de sécurité de l’ONU, du Conseil de Paix et de Sécurité de l’UA, de la Communauté d’Afrique de l’Est, et de la Communauté pour le Développement de l’Afrique australe, SADC. Il avait également demandé que soient multipliées les pressions sur le Rwanda et le M23 dont les dirigeants sont, du reste, sous sanctions de l’ONU, et montrer plus de fermeté à leur égard, pour qu’ils respectent les positions prises par les organisations internationales précitées. Le dirigeant congolais avait également insisté pour que soient appuyés la poursuite du processus de paix de Nairobi, les discussions de Luanda RDC-Rwanda et le déploiement de la Force régionale de l’Afrique de l’Est dont le Statut et les Règles d’engagement avaient été signés le 8 septembre dernier à Kinshasa successivement par le Gouvernement congolais et le Secrétariat Général de la EAC, d’une part, et, d’autre part, par les FARDC et le commandement de cette Force.
Jonathan Kombi