Figure majeure de l’appareil sécuritaire de la RDC depuis l’arrivée de Félix Tshisekedi au pouvoir, Christian Tshiwewe Songesha connaît une ascension fulgurante. Élevé d’abord au grade de général major, il a ensuite été nommé commandant de la puissante Garde républicaine (GR) en remplacement en avril 2020 du général Gaston Hugues Ilunga Kampete, visé par des sanctions occidentales. A la tête de l’unité d'élite de l’armée congolaise chargée de protéger le président de la République et les principales institutions du pays, Christian Tshiwewe Songesha a été un des éléments essentiels dans le contrôle des FARDC pendant la délicate phase de divorce entre Joseph Kabila et Félix Tshisekedi. On se souvient de ces rares prises de parole.
« En cette période marquée par les agitations politiques, les politiciens manipulent maintenant l’Armée. S’ils se rendent compte qu’ils ont un proche ou un membre de famille dans l’Armée, ils vous appellent pour vous parler des problèmes politiques. Et quand toi tu arrives, tu rassembles deux ou trois militaires et tu commences à en parler avec eux. Il faut arrêter avec les sentiments. Je vais vous arrêter (…). Il faut rester fidèle au Chef de l’Etat. C’est pour cela que vous avez cette tenue et ce béret. Il faut rester fidèle au président Félix Antoine Tshisekedi » avait-il déclaré au cours d’une parade en novembre 2020.
Il était également très visibles pendant les réunions à travers lesquelles les Généraux et Officiers supérieurs des FARDC et de la PNC renouvelaient leur loyauté à Félix Tshisekedi.
Toujours aussi proche du président de la République, cet officier natif de Lubumbashi a ensuite été promu lieutenant général début août 2022.
54 ans, Christian Tshiwewe Songesha arrive à la tête de l’Armée congolaise dans un contexte particulier. A l’immédiat, il doit faire face à l’impatience de la population congolaise face à l’occupation de Bunagana par le M23 appuyé par le Rwanda. C’est également à lui que revient la charge de coordonner l’arrivée prochaine de six armées des pays de la Communauté des Etats de l’Afrique de l’Est (CAE).
Son arrivée coïncide également avec la mise sur orbite de la loi de programmation militaire 2022-2025, estimée à 1 milliard de dollars par an. Cet instrument est qualifié de capital pour permettre la montée en puissance de l’Armée et mener à bien les réformes du secteur de la sécurité, deux éléments fondamentaux pour répondre aux défis sécuritaires du pays.