Le Gouvernement dit avoir appris avec consternation l’incident de ce dimanche 31 juillet 2022 au poste frontalier de Kasindi entre la RDC et l’Ouganda. Il condamne et déplore vigoureusement cet incident malheureux dont le bilan provisoire
fait état de deux (02) compatriotes décédés et 15 autres blessés à la suite des coups de feu tirés par des casques bleus d’un contingent de la Brigade d’intervention de la MONUSCO en provenance de l’Ouganda et de leur passage en force à la frontière.
"Le Gouvernement, conjointement avec la Monusco, a initié une enquête pour établir les responsabilités,connaître les motivations d’un tel forfait et obtenir des sanctions sévères à l'encontre des casques bleus à la base de ce drame qui sont, du reste, déjà aux arrêts. Il souligne que les casques bleus concernés ne pourront plus, de ce fait, faire partie des contingents de la MONUSCO, en attendant l’aboutissement du Plan de retrait de cette force onusienne de la République Démocratique du Congo", dit le communiqué signé par le ministre de la Communication et Médias Patrick Muyaya.
Et d'ajouter :
"Le Gouvernement présente ses condoléances aux familles éplorées et exprime toute sa compassion aux blessés. Il leur rassure que des dispositions requises sont en cours pour assurer la prise en charge matérielle et judiciaire consécutive à ce drame".
Dans le même registre, Patrick Muyaya a au nom du gouvernement de la République appelé la population congolaise au calme la population congolaise en général, et particulièrement, celle de Kasindi et de toute la province du Nord-Kivu. Et rassure qu’il veillera à ce que pareil incident ne se reproduise plus.
Des militaires de la Brigade d’Intervention de la force MONUSCO, ont ouvert le feu à Kasindi, à la frontière entre la République démocratique du Congo et l’Ouganda « pour des raisons inexpliquées et forcé le passage », rapporte Bintou Keita, Représentante spéciale du Secrétaire général des Nations Unies ce dimanche. La cheffe de la MONUSCO ajoute que cet incident grave provoqué par des casques bleus de retour de congé a causé des pertes en vies humaines et des blessés graves.
Cet incident intervient alors que le Secrétaire général adjoint des Nations unies chargé des opérations de paix, Jean-Pierre Lacroix, est à Kinshasa. Il a d’ailleurs été reçu samedi d'abord par les présidents de deux chambres du parlement à savoir Modeste Bahati Lukwebo et Christophe Mboso et en fin de journée par le Président de la République Félix Tshisekedi.