Visite prochaine du Pape François en RDC: la CENCO appelle les groupes armés à faire taire les armes définitivement 

ACTUALITE.CD

Les évêques catholiques de la RDC mobilisent l’Eglise et la communauté nationale en vue de réussir l’accueil du Pape François annoncé au pays du 2 au juillet de l’année en cours.  

“Plus particulièrement, nous nous adressons aux agents pastoraux, aux responsables des mouvements et associations, aux chefs coutumiers, aux leaders d’opinion et aux détenteurs des organes de presse”, disent les évêques de la conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO).

Dans cette mobilisation, la particularité est l’appel des prélats à l'endroit des forces négatives à déposer les armes définitivement.  

“Que les responsables des mouvements armés et leurs parrains politiques fassent taire les armes définitivement”, disent les évêques avant de marteler: “car nous sommes des frères”.  

L’Eglise catholique s’est toujours montrée “investie” dans la recherche de la paix en RDC, particulièrement dans sa partie orientale infestée par des groupes armés locaux et étrangers. La CENCO rappelle pour ce faire les rôles déjà joués par le Pape François à travers les différents appels à la prière en faveur de la RDC.

“A titre d'exemples, le 15 août 2016, il a dénoncé les massacres de Beni qui ont fait quarante-deux morts; le 23 décembre 2017, le Pape a présidé, dans la Basilique Saint-Pierre, la prière pour la paix au Sud Soudan et en RD Congo; le 6 février 2022, il a condamné les massacres attribués à des milices de CODECO en Ituri”, peut-on lire dans le message des évêques publié le lundi 7 mars.

L’Est de la République démocratique du Congo est confronté à la violence depuis plus de deux décennies. Le Chef de l’Etat Félix Tshisekedi a placé les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri sous état de siège depuis le 6 mai 2021 en vue de permettre à l’armée de faire face aux forces négatives. A cela s’est ajoutée la mutualisation des forces entre les armées congolaise et ougandaise pour traquer les combattants ADF dans les territoires de Beni et d’Irumu. Les islamistes ADF sont accusés des tueries de milliers de civils depuis 2014.

Patrick Maki