RDC : l’armée affirme avoir tué une dizaine de combattants ADF a cours d’une offensive à Irumu

La situation sécuritaire s’est empirée ces derniers jours dans plusieurs localités du territoire d’Irumu où les attaques des combattants ADF sont de plus en plus signalées contre les civils. Les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC), affirment y avoir mené une offensive depuis le début de la semaine et sont parvenues à tuer 13 combattants ADF dans les localités de Ndimo et Otomabere (territoire d’Irumu).

Quatre armes  AK47 ont été également récupérées, d’après le porte-parole de l’armée en Ituri, le lieutenant Jules Ngongo.

Deux miliciens locaux présentés par l’armée comme des « auxiliaires des ADF » ont également été tués.

Le climat sécuritaire dans le territoire d’Irumu est sombre. Outre l’offensive militaire, une tension s’observe entre les communautés locales et les émigrés Banyabwisha soupçonnés d'être des mèches avec les combattants ADF.

Jeudi, 9 personnes présumées complices des ADF ont été lynchées et brûlées par les habitants du quartier périphérique de Komanda, à 75 km au sud de la ville de Bunia.

La société civile du territoire d'Irumu, elle, plaide pour le renforcement de la présence militaire afin de protéger les civils contre les attaques armées.

Jules Ngongo indique en outre que dans la matinée de ce jeudi matin 1er Juillet 2021 à Otomabere, deux éléments Maï-Maï considérés comme auxiliaires des ADF ont été tués lors d’une patrouille militaire.

« Nous demandons qu'il y ait un renfort militaire au front dans la région pour une intervention musclée dans la zone. La population vit dans une peur terrible car les combattants ADF », a dit Gili Gotabo, président de la société civile d’Irumu.  

Après avoir mené plusieurs attaques dans la région de Boga et Tchabi, les combattants ADF sont devenus actifs vers la RN4 près de Komanda.

Freddy Upar, à Bunia