Marche anti-Malonda: la commission défense et sécurité de l'Assemblée nationale tacle l'UDPS et appelle la justice à établir les responsabilités

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La commission défense et sécurité de l'Assemblée nationale a réagi, ce vendredi 10 juillet, après les manifestations qui ont eu lieu dans plusieurs villes du pays jeudi dernier pour dire non à l'entérinement de Ronsard Malonda à la tête de la CENI.

Cette commission que dirige Jaynet Kabila condamne la lapidation des forces de l'ordre, les tueries, le vandalisme, etc. Elle demande à la justice d'établir les responsabilités et d'ordonner les poursuites. Elle appelle à la préservation de l'unité et la cohésion nationale chèrement acquises.

" La commission défense et sécurité de l'Assemblée nationale condamne avec force la lapidation commise sur les hommes en uniforme ainsi que les tueries, actes de barbarie et de vandalisme; invite la justice à se saisir de tous les cas infractionnels, d'en établir les responsabilités et d'ordonner les poursuites; appelle tout le peuple congolais à sauvegarder l'unité et la cohésion nationales chèrement acquises; condamne les appels à la distribution et à l'usage des armes par certaines formations politiques", lit-on dans un communiqué contresigné Jaynet Kabila, présidente de la commission et Sedea Ngamo, rapporteur adjoint de la commission.

La commission défense et sécurité appelle le gouvernement de la République à assurer l'ordre public, de protéger les personnes et leurs biens. Elle rappelle en outre à ce dernier de veiller à ce que soit respecté la loi sur les partis politiques.

" La commission défense et sécurité demande au gouvernement d'assurer la  paix sociale, l'ordre public ainsi que la protection des personnes et de leurs biens; demande au gouvernement de faire respecter la loi portant organisation et fonctionnement des partis politiques dans toutes ses dispositions, spécialement en son article 29 ",  renchérit le document.

Cette commission dit avoir constater notamment que lors de cette marche, les organisateurs (autorités de l'UDPS) ont notamment violé en flagrance l'ordonnance du Chef de l'État Félix-Antoine Tshisekedi proclamant l'état d'urgence sanitaire; les pertes en vies humaines des agents de l'ordre et des civiles; des destructions méchantes; n'ont pas respecté l'interdiction de manifester annoncée la veille par le gouvernement pendant cet état d'urgence sanitaire.

L'UDPS a établi un bilan provisoire de 6 morts, 92 blessés par balles, 115 interpellations. Il évoque trois décès à Kinshasa, 2 à Lubumbashi, et 1 à Goma. Selon le Bureau Conjoint des Nations Unies aux Droits de l'Homme (BCNUDH) il a recensé trois morts pendant ces manifestations. 

Par contre la police a donné un bilan de 19 policiers blessés à Kinshasa dont 5 manifestants et un mort et 7 blessés par balle à Lubumbashi.

 Berith Yakitenge