RDC : Dans sa proposition de révision de la constitution, Envol épingle au total 25 articles

Envol

Deux députés nationaux du parti Envol de Delly Sesanga ont été chargés de porter à l’Assemblée nationale, la proposition de loi portant révision de certains articles de la constitution, comme résolu par le bureau politique au dernier congrès du parti, tenu du 11 au 13 juillet à Kinshasa. Les articles à réviser sont : 3, 10, 70, 71, 72, 75, 78, 81, 82, 90, 91, 92, 101, 102, 104, 106,109, 111, 112, 113, 119,146, 149, 149 bis, 152, 152 bis et 198.

En clair, la révision devrait concerner, entre autres, les articles en rapport avec les élections, la fin du mandat du président de la République, la nationalité, les dispositions de nomination du Premier ministre, des membres du gouvernement ou leur révocation, les députés nationaux et les sénateurs.

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« Nous avons supprimé l’exclusivité de la nationalité congolaise. Nous avons instauré la binationalité. Il fallait donner l’occasion à nos compatriotes, qui ont fui le pays pour des raisons politiques, économiques de revenir au pays, de réintégrer la nationalité congolaise. Cette possibilité est accordée aux Congolais d’origine. Donc ils peuvent cumuler cette nationalité. L’avantage quand ils arrivent, ils ne sont pas soumis à beaucoup de procédures, il suffit de faire une simple déclaration, ils ont la possibilité de recouvrer leur nationalité et de la cumuler avec une autre. Il y a la possibilité aussi pour ces gens de postuler pour les fonctions de président de la République et pour le faire, il faut avoir recouvré au moins 7 ans avant la nationalité congolaise », a expliqué le député national Simon Mulamba Mputu, secrétaire général adjoint en charge des élections d’Envol, dans un point de presse, ce mercredi 11 septembre.

Le parti de Sesanga a aussi expliqué la motivation de cette démarche.

« Notre proposition de loi tire les leçons du bilan de la mise en œuvre de notre constitution, treize ans après. Elle vise à corriger les tares constatées, à lutter contre les antivaleurs dont la corruption et le clientélisme politique, renforcer l’efficacité des institutions en tournant leur fonctionnement vers une performance dans l’élaboration et l’application des politiques publiques, simplifier le fonctionnement de la démocratie pour assurer en renforçant la légitimité des élus et réduire le train de vie des institutions en définissant le périmètre de certaines d’entre elles », a ajouté le député Simon Mulamba Mputu.

Envol a déposé, le 19 août dernier, sa proposition au bureau de l’Assemblée nationale. Pour éviter toute ambiguïté, le parti avait précisé que la démarche ne concerne aucunement l'article 220 de la constitution qui est intangible.

« Envol a perdu ses militants lors de tous les combats pour le respect de la constitution notamment à sa disposition intangible, l'article 220. Il serait irresponsable de notre part de déposer une loi portant déverrouillage de cet article. Nous n'avons pas touché à cet article parce que, pour nous et pour le peuple congolais, c'est un article qui est sacré, il ne peut être touché », a signifié M. Lenga.

L'Envol entend initier une pétition en vue de récolter 100 000 signatures pour accompagner sa proposition de loi.