Le Baromètre de sécurité dans les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu, un projet conjointement géré par Human Rights Watch et le Groupe d’étude sur le Congo basé à New York, fait un état de 723 militaires congolais tués entre juin 2017 et juin 2019, dans les différents affrontements avec les groupes armés au Nord-Kivu et au Sud-Kivu.
Dans un rapport de 17 pages intitulé « Congo, l’oublié : Les chiffres derrière la plus longue crise humanitaire en Afrique », ces deux organisations soulignent que le gouvernement ne publie pas des chiffres détaillés sur le nombre de victimes.
« Les points focaux du KST obtiennent souvent des informations sur le nombre de soldats tués au cours d’opérations : 723 au cours des deux dernières années seulement. Bien que ce chiffre soit loin d’être exhaustif, il fournit une compréhension de base des zones les plus meurtrières pour les déploiements de l’armée congolaise. », dit le rapport.
La région de Beni est considérée comme « épicentre » des violences. « Alors que bon nombre des 346 affrontements de l’armée ont eu lieu dans le cadre d’opérations contre les ADF (77) et d’autres groupes armés autour de Beni, le groupe armé avec lequel elle s’est le plus affrontée est le Maï Maï Mazembe (101). », précise le document.
Patrick Maki