Un rapport rendu public ce mercredi 14 août 2019 par Human Rights Watch et le Groupe d’étude sur le Congo fait état de 1900 personnes tuées et 3300 d’autres enlevées par les groupes armés en deux, soit entre juin 2017 et juin 2019, dans les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu.
Le rapport présente la région de Beni comme « épicentre » des violences, en raison de l’activisme des rebelles ougandais d’Allied democratic forces (ADF).
« L’épicentre de la violence dans le Kivus est le territoire de Beni : 31% de tous les meurtres de civils ont eu lieu ici, principalement à cause des combats entre les forces de sécurité congolaises et la rébellion des Forces démocratiques alliées, en anglais Allied Democratic Forces (ADF). Ce groupe armé ougandais a tué au moins 272 civils entre 2017 et juin 2019. Le nombre de victimes des attaques des ADF est probablement beaucoup plus élevé. D’autant qu’un grand nombre des 223 victimes d’attaques sont classées comme “non attribuées” et qu’aucun autre groupe armé ne dispose de bases actives au nord et à l’est de la ville de Beni. », dit le rapport.
Ce rapport de 17 pages intitulé « Congo, l’oublié : Les chiffres derrière la plus longue crise humanitaire en Afrique » est publié dans le cadre du projet « Baromètre sécuritaire du Kivu » géré par Human Rights Watch et le Groupe d’étude sur le Congo basé à New York. Plus de 130 groupes armés se battent dans les provinces du Kivu. « Comprendre qui commet les atrocités est la première étape pour faire en sorte que les responsables rendent des comptes et pour mettre fin aux abus. », a déclaré Lewis Mudge, directeur pour l’Afrique centrale à Human Rights Watch.
Patrick Maki