RDC : 3 300 personnes enlevées en deux ans par les groupes armés au Nord et Sud-Kivu, les combattants FDLR principaux auteurs

Illustration/Un militaire au front près de la ville de Beni.

Les combattants des Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR) sont cités comme les principaux auteurs d’enlèvements des 3 300 personnes depuis juin 2017 dans les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu, dans l’Est de la RDC, affirme un rapport conjoint publié ce mercredi 14 aout 2019 par Human Rihts Watch et le Groupe d’étude sur le Congo basé à New York.

Ces enlèvements à hauteur de 35% ont été commis par ces combattants étrangers dans la région de Rutshuru, au Nord-Kivu.

« Le territoire de Rutshuru, où 35% d’enlèvements ont eu lieu, est un autre point chaud de la violence. Comme le montre la cartographie ci-dessous, bon nombre de ces incidents se sont produits le long de la route très fréquentée Goma-Rutshuru, ainsi que dans les banlieues de la ville de Rutshuru. Cette zone abrite plusieurs groupes armés congolais et rwandais, ainsi que des gangs de criminels, qui utilisent le parc national des Virunga comme base arrière. », dit le rapport.

Human Rights Watch et le Groupe d’étude sur le Congo affirment dans leur rapport, que 1900 civils ont été tués au cours de deux ans. Ces violences ont également touché les hauts plateaux des territoires de Fizi et d’Uvira (Sud-Kivu) où 11% de meurtres et 17% d’affrontements ont eu lieu.

Au total, 130 groupes armés sont qualifiés comme auteurs de ces violences. Ce rapport de 17 pages intitulé « Congo, l’oublié : Les chiffres derrière la plus longue crise humanitaire en Afrique » est publié dans le cadre du projet « Baromètre sécuritaire du Kivu » géré par Human Rights Watch et le Groupe d’étude sur le Congo basé à New York.

 Patrick Maki