RDC : Mbusa Nyamwisi attendu à Butembo ce vendredi, après 7 ans d’exil politique

Photo ACTUALITE.CD.

Antipas Mbusa Nyamwisi, leader du Rassemblement congolais pour la démocratie-Kisangani mouvement de libération (RCD-KML), est attendu ce vendredi 28 juin dans la ville de Butembo (Nord-Kivu). Il est arrivé ce jeudi à Goma où il a communié avec les membres de sa formation politique.

Il s’agira de la première étape de sa visite au Grand-Nord (Beni, Butembo et Lubero), son principal fief, qu’il retrouve après près de sept ans d’exil politique. Le comité mis en place pour son accueil à Butembo annonce un meeting populaire à la place VGH, principal carrefour de la ville.

« Nous sommes en train de faire le dernier réglage pour se rassurer que tout est fait près pour l’accueil de Mzee Mbusa Nyamwisi», nous confie M. Richard Kighusu, responsable de la cellule de communication du comité d’accueil, rencontré par ACTUALITE.CD  au siège local du RCD-KML, pris d’assaut par des militants, certains venant retirer des macarons de participation, d’autres des modalités pratiques d’organisation.

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Ici les militants du RCD-KML au bureau du parti pour les formalités d'accueil de Mbusa Nyamwisi

« C’est un sentiment de satisfaction, de joie pour les habitants de la région, parce que pendant son exil, nous étions comme des orphelins. Avec son retour, nous revenons sur la scène politique, et nous aurons l’occasion d’apporter notre part de solutions aux défis que nous traversons, surtout l’insécurité, et d’être entendus », se réjouit Sekera Kasereka, cadre du RCD-KML.

Un agenda mitigé

Cette tournée de M. Antipas Mbusa Nyamwisi à l’intérieur du pays est la première qu’il entame depuis son retour en République Démocratique du Congo (RDC). L’ex chef rebelle a dit mettre fin à son exil politique pour travailler aux côtés de Félix Tshisekedi afin de combattre l’insécurité et la maladie à virus Ebola qui continuent d’endeuiller le Nord-Kivu et l’Ituri. Des défis, non les moindres. Car du côté de l’insécurité par exemple, elle reste alimentée par des milices locales, dont près de 132 demeurent actives au Nord et Sud-Kivu, d’après un décompte du Baromètre sécuritaire du Kivu, un projet conjoint du Groupe d’études sur le Congo (GEC) et l’organisation Human Rights Watch (HRW). 

« Son retour en soi augure une solution, parce qu’il a une expérience dans la gestion des crises sécuritaires depuis qu'il menait la rébellion. Il doit être dans le Top 5 des acteurs qui maîtrisent les enjeux sécuritaires de l’Est du Congo, voire de la région des Grands Lacs, parce que sa chance c’est d’avoir eu l’occasion de travailler avec les acteurs importants, notamment le Rwanda, l’Ouganda, les acteurs de l’Ituri. Aussi, il a un bon carnet d’adresse, pour avoir dirigé le ministère des affaires étrangères. Des atouts qui font de lui l’homme de la situation », commente Sekera Kasereka.

Au sujet de sa contribution pour l’éradication de la maladie à virus Ebola, cet acteur politique indique que M. Antipas Mbusa Nyamwisi pourra recourir à son influence pour amener les communautés locales à soutenir les efforts de l’équipe de riposte. D’ailleurs, des sources affirment à ACTUALITE.CD qu’à son meeting de ce vendredi, Antipas Mbusa Nyamwisi aura dans sa suite, des acteurs impliqués dans la riposte contre Ebola.

Claude Sengenya