RDC : Plus on prend du temps pour organiser les élections locales, plus le risque de dégradation du fichier électoral s'accroit 

Norbert Basengezi, vice-président de la CENI, le jour du lancement de l'opération.

La Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) avait dénoncé, le 21 mai, la non convocation de l'électorat le 18 mars dernier pour l'élection des conseillers communaux et des secteurs ou chefferies, prévue le 22 septembre prochain.  Le même coup de gueule a été lancé par la Synergie des missions d'observation citoyenne des élections (SYMOCEL) à la présentation, le 16 mai, de son rapport final des élections de 2018 et 2019. L’une des inquiétudes c’est l’opérationnalité de l’actuel fichier électoral qui voit s’accroitre notamment le nombre de nouveaux majeurs qui ne sont pas pris en charge par le processus.

« Le fichier électoral actuel reste fiable. Les préparatifs pour les élections locales, il faut les engager et avoir ces élections le plus tôt possible. Plus cela prend du temps, plus la qualité du fichier va se dégrader », a dit pour sa part Corneille Nangaa, président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI).

A ce stade, sans un calendrier électoral actualisé, les doutes commencent à émerger.

« Ces élections se feront avec ou sans nous », a ajouté Nangaa. Pour lui ce retard s’explique notamment par les scrutins qui se sont poursuivis jusqu’au mois de mai: "Entretemps, on devrait terminer les élections indirectes, surtout les élections au Mai-Ndombe et au Nord-Kivu", a t-il précisé.

Selon le calendrier électoral, les dates pour l’organisation de l’ensemble des élections locales se succèdent de la manière suivante : le 22 septembre 2019 élections des conseillers communaux et des secteurs ou chefferies, le 4 décembre 2019 élection des conseillers urbains, des bourgmestres et des chefs des secteurs et, enfin, le 25 janvier 2020 scrutin des maires et maires adjoints des villes.