Selon les dernières statistiques du Bureau Conjoint des Nations Unies aux Droits de l'Homme (BCNUDH), sur l’ensemble du territoire, les agents de l’Etat sont responsables de 61% des violations documentées, dont les exécutions extrajudiciaires de 37 personnes, parmi lesquelles au moins 13 femmes, tandis que 39% ont été perpétrées par les combattants des groupes armés, dont les exécutions sommaires de 53 civils, dont au moins 11 femmes et 2 enfants.
Globalement, les agents de l’Etat ont commis plus de violations en mars (301 violations) que le mois précédent (260 en février 2019), tandis que les groupes armés en ont commis moins (190 atteintes en mars). Au total, le BCNUDH a documenté 491 violations des droits de l’homme en RDC, un chiffre stable par rapport au mois de février 2019 (495 violations).
La même source renseigne que près de 79% des violations et atteintes ont été commises dans les provinces affectées par les conflits armés (389 violations), entraînant la mort d’au moins 69 civils, dont 16 femmes. Les agents de l’Etat y ont commis plus de violations (51%) que les combattants des groupes armés (49%).
« Parmi toutes les parties au conflit, les principaux auteurs dans ces provinces sont les militaires des Forces armées de la République démocratique du Congo (32%), tandis que, parmi les groupes armés, ce sont les combattants de divers groupes Maï-Maï qui sont responsables du plus grand nombre d’atteintes aux droits de l’homme, documentées (10%) », dit le BCNUDH.
Dans les provinces non affectées par les conflits, 102 violations des droits de l’homme (21% du nombre total) ont été documentées. Les agents de la Police nationale congolaise (PNC) en sont les principaux responsables (42% des violations). La majorité des violations a été documentée au Kongo Central (30%), au Haut-Katanga (24%) et à l'Equateur (12%), précise le BCNUDH.