Plusieurs positions de l’armée sont occupées par les miliciens des Forces de résistance patriotique de l’Ituri (FRPI) dans certains villages du territoire d’Irumu après la relève des militaires depuis deux semaines, a alerté la société civile locale. Cette dernière rapporte que ces miliciens commettent plusieurs exactions sur les civils lors des attaques armées.
D’après les habitants interrogés, la dernière attaque remonte à mercredi dernier dans le village Buguma. Les positions de l’armée ont été occupées par les assaillants notamment dans les villages Nyasumbi, Palima et Mbaba.
"Il y a quelques semaines passées les autorités militaires avaient procédé à la relève des militaires dans les différents coins stratégiques notamment, Buguma, Nyasumbi, Palima, Mbaba et Ero. Ces autorités nous avaient promis le déploiement d’autres militaires mais jusqu'à présent sans succès. Toutes ces positions militaires sont pour le moment occupées par la milice de FRPI. Elle est vraiment proche de nos habitations et nous tracasse à tout moment. Nous voulons le déploiement des militaires ici pour renforcer la sécurité et nous protéger avec nos biens", a expliqué à ACTUALITE.CD un habitant de la localité Kalyabugongo dans le territoire d’Irumu.
Les miliciens de FRPI actifs depuis plus de dix ans sont accusés aussi de voler le cheptel dans cette partie du pays.
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Les FARDC reconnaissent la réoccupation de leurs positions par les miliciens et appellent ces derniers à les quitter.
"Au nom du général Kabundi Innocent (Ndlr : commandant des opérations en Ituri), nous accordons un l'ultimatum de 72 heures a cette milice pour quitter librement toutes ces positions et laisser la population calme. Elle doit respecter le processus de démobilisation amorcé par le gouvernement congolais sinon l'armée va agir d'une manière exceptionnelle”, a déclaré le lieutenant Jules Ngongo, porte-parole militaire en Ituri.
Depuis quelques mois, le processus de démobilisation entamé par les autorités à travers le STAREC (Programme de reconstruction des zones sorties du conflit) pour le cantonnement des miliciens FRPI piétine. Plusieurs dizaines de miliciens étaient cependant rassemblés dans le site aménagés notamment à Kamatsi et Gety affirmait l’armée. Mais certains miliciens ont quitté les points de rassemblement et demeurent actifs dans le territoire d’Irumu.
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Franck Asante