Deux jours après les scrutins de dimanche, la société civile de la ville de Beni, dans la province du Nord-Kivu, affirme avoir une tendance sur les résultats des législatives nationales et provinciales qui se sont tenues dans le calme.
Les forces vives urbaines disent attendre de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) la publication des vrais résultats qui ont été affichés devant les différents bureaux de vote.
"Nous remercions les agents de la Ceni qui ont été expéditifs en affichant les PV des résultats après les compilations et dépouillement dans chaque bureau de vote. Dans la ville de Beni tout comme en territoire de Beni, la société civile a déjà une tendance par rapport à ceux qui ont eu beaucoup de voix, nous pensons que lorsque la Ceni va publier les résultats provisoires, la Ceni va tenir compte des résultats que les membres des bureaux de vote ont affiché aux lieux de vote", a déclaré à la presse Kizito Bin Hangi, président de la société civile de Beni.
"Nous pensons que la question de seuil ne sera pas considérée comme le président de la Ceni l'avait dit lors de son passage à Beni, le 25 février 2019", espère le même responsable, saluant en substance, le bon déroulement des scrutins.
Les résultats provisoires de ces scrutins n'ont plus été publiés ce mardi comme l'avait promis le président de la Ceni, Corneille Nangaa.
Le calendrier électoral réaménagé prévoit, néanmoins, la publication de ces résultats le samedi 6 avril prochain. L'ONG la Voix des sans voix (VSV) s'est également félicitée du calme qui a prévalu pendant le déroulement des élections législatives nationales et provinciales, dimanche 31 mars dernier, dans les circonscriptions électorales de Beni-ville, Beni-territoire, Butembo (Nord-Kivu) et Yumbi (Maï-Ndombe).
Cependant, l’organisation non gouvernementale de défense des droits de l’homme invite la CENI à publier en "toute transparence les résultats des scrutins pour ne pas envenimer la situation sécuritaire" dans ces régions fragiles.
Estimés à plus d’un million, les électeurs de ces entités n’avaient pas voté lors des élections du 30 décembre 2018.
La CENI avait, in extremis, reporté ces scrutins à la suite d’une décision de la réunion interinstitutionnelle qui avait jugé la situation sécuritaire et sanitaire préoccupante dans ces coins du pays. Les électeurs ont pu voter dimanche en toute quiétude en dépit de la persistance de l’épidémie Ebola au Nord-Kivu.
Yassin Kombi