<b>Les activités ont été paralysées cet avant midi dans la commune de la Kenya à Lubumbashi. A la base, des accrochages entre policiers et population. Cette dernière exprimait leur ras-le-bol à cause de l’insécurité, notamment après le cas d'assassinat intervenu la nuit du jeudi à vendredi sur les avenues Kambove et Lubudi.</b>
Des témoignages recueillis sur place parlent de deux morts, alors que la société civile locale avance un bilan d’une personne tuée.
"<i>Il y a eu vol vers 1 heure du matin, et on dénombre un mort et plusieurs blessés dans la commune de la Kenya. Ce vol a été perpétré par les hommes armés, et ce matin la population n'a pas digéré cela et a tenté de se soulever. La police est sur place pour maintenir l'ordre</i>", a dit à ACTUALITÉ.CD Bertin Tchoz, chargé de réforme de la sécurité communautaire au cadre de la société civile du Haut-Katanga.
Pendant ce temps, la situation demeure précaire. La société civile appelle les autorités politiques et policières à fournir plus d'efforts pour sécuriser les personnes et leurs biens.
"<i>Nous appelons les autorités à s'investir pleinement à la question de la sécurité des personnes et de leurs biens. Nous avions présenté dernièrement un plaidoyer auprès du ministre de l'Intérieur en ce sens. L'autre problème, c'est qu'il y a impunité, tous ceux qui sont victimes ne veulent pas porter plainte par peur de représailles de la part de leurs bourreaux</i>", a dit Bertin Tchoz.
Depuis le lancement de l'opération Kimia (Calme), la situation sécuritaire demeure préoccupante à Lubumbashi. Le vice-ministre de l'Intérieur a même effectué une mission à Lubumbashi pour tenter de comprendre ce phénomène qui perdure dans la ville cuprifère.
<b>José Mukendi</b>