Choléra : Plus de 826 cas enregistrés à Kinshasa (MSF)

 

<span style="font-weight: 400;">L’ONG Médecins Sans Frontières (MSF) dit avoir enregistré 826 cas suspects de choléra et 32 décès, depuis la fin du mois de novembre 2017 jusqu’au 22 janvier 2018, à Kinshasa. </span>

<span style="font-weight: 400;">Dans un communiqué rendu public ce mercredi 24 janvier, MSF juge la situation du choléra «<em> très préoccupante</em> »</span>

<span style="font-weight: 400;">« </span><i><span style="font-weight: 400;">L’épidémie touche maintenant la capitale du pays, Kinshasa. Cette mégapole de 12 millions d’habitants, centre névralgique des échanges commerciaux à travers le pays où vit un Congolais sur six, reste vulnérable au choléra par le manque d’approvisionnement d’eau potable, le manque d’assainissement et le manque d’infrastructures sanitaires adaptées à la prise en charge dans les quartiers affectés par l’épidémie. Depuis la fin de novembre 2017 jusqu’au 22 janvier 2018, 826 nouveaux cas suspects et 32 décès (taux de létalité de 3,8%) ont été signalés aux autorités sanitaires, ce qui rend la situation très préoccupante </span></i><span style="font-weight: 400;">», indique le communiqué.</span>

<span style="font-weight: 400;">MSF indique, par ailleurs, que les zones sanitaires les plus touchées de la ville de Kinshasa sont Binza-Météo, Kintambo et Limete.</span>

<span style="font-weight: 400;">« </span><i><span style="font-weight: 400;">Afin de contenir l’épidémie, en support du ministère de la Santé, les équipes du Pool d’Urgence Congo (PUC) de MSF sont en train de renforcer les deux Unités de Traitement du Choléra (UTC) de Camp Luka et de Pakadjuma, assurant ainsi la prise en charge des malades 24h/24 dans les zones sanitaires les plus touchées de la ville (Binza-Météo, Kintambo et Limete). Depuis le début des activités, le 16 janvier 2018, 157 patients ont été admis dans ces Unités de Traitement, dont presque 40% en état de déshydratation sévère, 133 sont déjà sortis et une personne est décédée », précise le document.</span></i>

<span style="font-weight: 400;">Le communiqué ajoute que le choléra touche des communes de Kinshasa avec une très haute concentration des populations. Il est donc crucial, dit MSF, d’agir vite pour arrêter la transmission de l’épidémie.</span>

<i><span style="font-weight: 400;">« A partir de la semaine dernière, face à l’avancée de l’épidémie, nous sommes intervenus avec une prise en charge clinique des patients, la mise en place de 10 points de réhydratation orale, la surveillance épidémiologique, la sensibilisation de la population et le service d’ambulances. Le choléra touche des communes de Kinshasa avec une très haute concentration des populations, où il est donc crucial d’agir vite pour arrêter la transmission de l’épidémie. De plus, avec une prise en charge rapide et gratuite des patients, accompagnée d’un soutien réel aux prestataires, on peut correctement soigner les malades.» </span></i>

<span style="font-weight: 400;">La République Démocratique du Congo fait actuellement face à l’épidémie de choléra la plus importante des vingt dernières années : en 2017, 55.000 personnes sont tombées malades à travers 24 des 26 provinces du pays (28% de plus par rapport à l’année précédente) et 1.190 sont décédées. Médecins Sans Frontières a été en première ligne dans la riposte médico-humanitaire, en prenant en charge près de la moitié des cas (environ 25 300 personnes) dans tout le pays, notamment dans les provinces du Kongo Central, Kwilu, Kasaï, Haut-Lomami, Maniema, Tanganyika, Sud-Kivu, Nord-Kivu, Ituri et Bas-Uélé.</span>

<strong>Christine Tshibuyi</strong>

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