Franck Diongo : « Comme si ces violations de mes droits ne suffisaient pas, je me suis encore vu refuser le droit de me faire enrôler »  

Le député Franck Diongo, Président national du Mouvement Lumumbiste Progressiste (MLP), a, accusé les dirigeants de la CENI et de la Prison centrale de Makala, d’avoir refusé de l’enrôlé.

Il affirme que c’est depuis le 27 novembre qu’il est en procès contre deux des responsables de la CENI, l’un Président du centre d’inscription de la Prison Centrale de Makala, l’autre Chef d’Antenne CENI/Kalamu avec l’institution CENI/Kalamu avec l’institution CENI comme Civilement responsable. L’affaire est pendante devant le Tribunal de Paix de Kinshasa. Pont Kasa-vubu.

<em>« Comme si toutes ces violations de mes droits fondamentaux ne suffisaient pas, je me suis encore vu refuser le droit de me faire enrôler en vue des prochaines élections générales dans le pays. Les agents de la CENI chargés de cette opération d'enrôlement à la prison centrale de Makala ont reconnu avoir reçu des instructions des autorités hiérarchiques tant au niveau de la CENI que celui de la prison aux fins de ne point m'enrôler. Me voilà interdit du droit au vote, et par ailleurs, privé du droit de disposer d'une carte électeur qui, tel qu'imposer par la dictature, fait également office de carte d'identité citoyenne. Cela a comme conséquence, la privation, voire la négation, de mon identité, de ma citoyenneté et de ma nationalité congolaise, faisant ainsi de moi un apatride dans mon propre pays »</em>, a dit Franck Diongo.

Pour Franck Diongo, le pire est que s'est permis d'enrôler normalement tous les prisonniers même les prisonniers du droit commun et les condamnés de crimes graves.

<em>« Pire, ce régime dont la scélératesse et la cruauté dont devenues monnaie s'est permis d'enrôler normalement tous les prisonniers politiques, sauf, moi Franck Diongo. La CENI a même enrôlé les prisonniers de droit commun et les condamnés des crimes graves relevant de la compétence de la Cour internationale, les uns en état d'incarcération à la Prison Centrale de Makala, les autres en état de liberté après avoir purgé leurs peines à la Haye »,</em> a-t-il ajouté.

Le Ministre de la justice et garde des sceaux, Alexis Thambwe Mwamba avait également demandé à la  Commission électorale nationale indépendante (CENI), de procéder à l’enrôlement du député Franck Diongo détenu à la prison de Makala.

Dans une correspondance adressée le 6 novembre 2017 à Corneille Nangaa, président de la CENI, Alexis Thambwe Mwamba avait confirmé qu’aucune mesure légale interdit l’enrôlement des personnes condamnées et détenues dans  les établissements pénitentiaires.

<em>« Je vous confirme qu’il n’existe au sein des établissements pénitentiaires aucune instruction interdisant  l’enrôlement des personnes condamnées. L’exclusion à l’enrôlement ne peut provenir que de la loi électorale. Le condamné Franck Diongo n’ayant pas été déchu de ses droits civiques, vos services ne peuvent s’opposer  à son enrôlement »,</em> dit Alexis Thambwe Mwamba dans sa lettre.

Franck Diongo est incarcéré à la Prison centrale de Makala depuis décembre 2016 où il purge une peine de 5 ans de prison ferme.

<strong>Roberto Tshahe</strong>